Catégorie : Autriche

27 Sep

Semaine 6, du 4 au 9 septembre 2017 : De Vienne à Bratislava (par Véro)

Du 4 au 9 septembre 2017

Semaine 6 de notre voyage d’un an en famille à travers l’Europe. On continue à suivre le Danube, on finit notre visite de Vienne par Schönbrunn, on continue par le parc naturel et on franchit notre 3éme frontière pour rejoindre la Slovaquie et Bratislava. Pour les enfants aussi c’est la rentrée !

Lundi 4 septembre : Vienne, Schönbrunn

En France, c’est la rentrée scolaire. Pour Joseph et Noé c’est une rentrée originale puisque loin des maîtresses et des copains. Ils ont préparé une vidéo pour leur souhaiter une bonne année scolaire. On a décidé qu’aujourd’hui c’est leçon d’histoire car on va visiter le château de Schönbrunn.

Vienne Schönbrunn

Ils se mettent très sérieusement dans la peau d’un reporter et débutent la visite avec l’audio guide dans une main et le carnet de notes dans l’autre.

Vienne Schönbrunn

Ils apprennent à sélectionner les infos et s’entrainent activement à l’écriture et à la prise de note. Mon moment préféré de la visite est la terrasse de la Gloriette, tout en haut de la colline qui domine le parc, face au château. De là-haut on voit tout Vienne, la longue avenue qui mène au château, le parc et les collines autour de la ville.

Vienne Schönbrunn

On a presque l’impression de toucher le ciel. En regardant les nuages, je me demande quelle pouvait bien être la vie de ces empereurs et impératrices. Peut-être venaient-ils là souffler un peu loin des codes et obligations. Schönbrunn a évidemment mérité un p’tit caillou !

Le soir, Manu essaie héroïquement de démêler qui est qui dans l’empire des Habsbourg et dans l’histoire de l’empire austro hongrois avec l’aide de Wikipédia. Pendant ce temps, les garçons retranscrivent leurs notes sur le blog.

Article de Noé et article de Joseph sur Schönbrunn.

On est à nouveau installé près du Danube. On s’est baigné à la tombée du jour avec la pleine lune en ligne de mire. On a fini grelottant en se shampouinant sous un grand robinet. On est propres, quel délice de sentir la peau lisse et le cheveux léger !

Joseph écrit dans le cahier des petits bonheurs qu’il a aimé ne pas beaucoup travailler. Je suis étonnée parce que moi je suis épatée par tout ce qu’ils ont fait aujourd’hui. Ca calme mon inquiétude de ne pas savoir s’y prendre pour l’instruction, de ne pas assurer. J’ai beau être sûre qu’ils s’enrichissent tous les jours en expériences et en savoirs, la pression de tout « bien » faire est encore là.

Mardi 5 septembre : Obere Alte Donau – Maison du parc, Vienne

 

Vienne

On rame un peu au départ. On est d’une inefficacité impressionnante. On s’y reprend à trois fois pour faire le plein d’eau, on chipote avec les poubelles… Pfffff le démarrage est laborieux… il faut aussi s’arrêter faire des courses et tout ce que je veux, c’est me retrouver enfin dans la nature !!! Notre objectif du jour est d’entrer dans le Parc naturel de Donau Auen. C’est une vaste zone de marécages et d’étangs qui s’étend de Vienne à Bratislava. Quand on y arrive enfin, on prend le temps de déjeuner et le café traîne. Manu a des bricoles à régler pour Shop and Coop. Je sens ma patience fondre. L’appel de la nature, c’est un truc intense chez moi ! Bon, ça y est, on décolle à bicyclette, yahoooo ! On tombe très vite sur un très bel étang où des tout nus font trempette.

Auen

Je déclare que c’est une belle occasion pour innover ! Bon, il y en a un dans la troupe qui préfère garder le maillot, à la française ! Depuis le début du voyage, on a remarqué qu’Allemands et Autrichiens sont à l’aise avec la nudité. Pas besoin de se cacher pour se changer, c’est aux autres de regarder ailleurs. C’est une chouette expérience avec les enfants, l’occasion de parler du rapport au corps, de l’intimité, de la pudeur, du respect de l’autre. Et même parler d’exhibitionnisme, un peu plus loin, quand on croise un type bien louche… La psychiatrie a de beaux jours devant elle…

Auen

Plus loin, et après avoir réparé la première crevaison du voyage, on découvre un immense barrage, l’occasion d’observer le fonctionnement d’une écluse. Le trafic est dense entre bateaux de croisière et péniches. Des énormes péniches, souvent deux accolées  à la suite ou de front. Notre vadrouille se termine au soleil couchant, c’est bon et j’ai eu ma dose de balade, heureuse !

Mercredi 6 septembre : Vienne – Uferhaus

On est réveillé à 7h par un taille-haie. Pffff, comment peut-on se mettre ce bruit-là dans les oreilles à cette heure-là ? Vive les haies sauvages !!

Comme Manu a besoin de temps pour Shop and Coop, je pars avec les garçons visiter la Maison du parc. On nous propose de regarder deux films en anglais et en allemand sur la faune du parc, sa protection, les actions de sensibilisation, la vie avec le Danube. Les images sont magnifiques, les garçons sont subjugués et moi émue par la beauté du vivant. Noé sort de là bien décidé à voir un cerf et des tortues dans la journée ! Il y aussi une méga aire de jeux, une de plus. Les concepteurs de spielplatz Allemands et Autrichiens semblent être restés des grands enfants, leurs idées sont géniales. On peut grimper haut, sauter, ramper, se balancer, tomber… Tout est en bois bien sûr.

Parc Auen

L’après-midi, on fait un saut de puce jusqu’à Schönau, au milieu du Parc. On se lance dans une première balade pour voir des animaux mais on se retrouve très vite à glisser sur des chemins qui ont vu une crue il y a peu de temps.

Scönau

C’est impressionnant de voir à quel point l’eau peut monter malgré (ou à cause ?) des barrages et nombreux bras du qui divisent le fleuve. Les tourbillons géants qui se créent vers les déversoirs impressionnent les garçons. Ils regardent tous leurs petits bouts de bois sombrer un à un.

Schonau

Une petite pause à Orth oú il y a un château qui est aussi une Maison du parc. Les expos sont biens faites et les produits dérivés à la boutique font rêver Noé.

Le soir, on se choisit un bivouac près du Danube, près d’un très beau restaurant, à Uferhaus.

Uferhaus

Le genre d’endroit qu’on met dans un coin de notre tête d’amoureux en se disant qu’on pourrait y revenir en tête à tête. Pour l’instant, on squatte l’aire de jeux : un immense bateau de pirate en bois.

N’ayant toujours vu aucun animal, on ressort après le dîner, frontales vissées sur la tête pour une expédition nocturne. On marche d’abord éclairées par la pleine lune puis dans le noir des bois, on allume. Les garçons apprennent à marcher à pas de velours. Pas facile de couper le son à radio Noé. Sa petite main vient se caler dans la mienne. Tout courageux qu’il est, les craquements des branches et le petit vent produisent leur effet. On observe une légion de limace et c’est tout… Ca râle dans les troupes…

Jeudi 7 septembre :  Uferhaus – Stopfenreuth

Depuis plusieurs jours, l’ambiance est tendue. On profite, on visite mais ça râle beaucoup, trop à mon goût. Manu est très vite exaspéré par les comportements des enfants, mes paroles, nos présences, le matériel, tout en fait… Il ne semble plus rien supporter. J’ai du mal à comprendre. Avec les enfants, j’arrive à décoder, à comprendre quel besoin se cache derrière la surface. Avec lui, j’avoue être moins tolérante, moins à l’écoute, je me dis qu’il n’a qu’à faire des efforts. Et comme rien ne va, je suis encore moins décidée à prendre sur moi. J’oscille entre écoute et exaspération. Des efforts, j’ai l’impression d’en faire depuis longtemps (trop longtemps ?) : en attendant qu’il y ait moins de stress pour Shop and Coop, l’ALS, le travail… Là, on doit être heureux et harmonieux non de non !!! Bref, on s’enfonce et voilà que ça pète dès le petit déjeuner, grrrr C’en est trop pour moi. Je sors en claquant la porte. Soit on se comprend soit on arrête tout et on retourne chacun dans notre petite case à la maison voire chacun sa maison, non mais. Ça fait mal. S’en suit un échange salvateur qui semble faire électrochoc chez Manu. Moi je me sens au point no man’s land, quand la terre se fissure sous tes pieds et qu’il n’y a plus d’horizon.

Parc Auen

L’aprèm, je pédale seule deux petites heures sur une portion de l’Eurovélo 6 à la fois très moche et très belle : une interminable ligne droite de mauvais asphalte bordée de milliers de crocus roses. Manu et les garçons visitent un château à Eckartsau et font quelques courses pour un barbecue. Quand on se retrouve, la tension a diminué d’un gros cran, on est heureux de se retrouver, de se serrer dans les bras.

On passe la soirée près du feu. On s’est posé au seul endroit du parc où le feu est autorisé à Stopfenreuth. Le lieu est magnifiquement aménagé. Une grande passerelle offre bancs et table à 20m de haut. Il y aussi des petites plages au bord du Danube. On fait griller des saucisses, des patates et des bananes au chocolat. Manu et Joseph chantent des chansons de scouts, Noé joue avec le feu. Autour de nous, les cerfs commencent à bramer. Sons gutturaux impressionnants qui dureront toute la nuit.

Vendredi 8 septembre : Stopfenreuth

Dans la nuit, Manu me réveille à 5h. Il est coincé du dos. Outch. Il n’y a pas eu d’avertissement cette fois-ci. On dirait que c’est venu d’un coup. Au fil de la journée, Manu prend conscience des peurs qui l’ont sans doute paralysé. Il me parle de sa peur d’aller vers l’inconnu, de quitter l’Autriche, d’être en insécurité. C’est cette angoisse qui l’a complètement déboussolé ces derniers jours. Et je n’ai pas mesuré cette peur, je n’ai pas su l’écouter. Pour moi cette peur est un petit frisson synonyme d’aventure que j’adore alors je n’ai pas su en mesurer l’ampleur pour lui. J’ai toujours envie d’avancer, d’aller voir ailleurs, plus loin. Et lui freinait inconsciemment des quatre fers. Forcément, on allait au clash… Tout s’éclaire, on se comprend enfin ! Et à distance Claude fait du reiki pour lui.

Dans ces conditions, pas question de repartir en vadrouille tout de suite. On passe la journée à buller dans ce lieu paisible : on bouquine, on joue au bord du Danube, land art et ricochets, massage et lessive.

Samedi 9 septembre : Stopfenreuth – Bratislava

Bratislava

Manu est déjà moins endolori. Je décide qu’il est temps de franchir cette frontière slovaque même s’il ne peut pas encore vraiment marcher. J’ai réussi à rattacher mon vélo, à faire les corvées d’eau propre et sale, les toilettes sèches. Décollage ! J’ai l’impression de le faire entrer en Slovaquie en ambulance. Sa peur m’a un peu contaminée, sensation de les embarquer tous les trois vers l’inconnu parce que c’est mon rêve mais si j’en voulais trop, si je rêvais trop… ? L’excitation reprend le dessus. Photo rituelle à la frontière.

Slovaquie

Je vise la forteresse de Devin, au nord de Bratislava, au confluent du Danube et de la Moravie. On y débarque en pleine fête du vin, parfaite entrée en matière ! On ne comprend plus rien aux panneaux et à ce qu’on entend. J’adore ne rien comprendre et tenter de deviner. Joseph est hilare avec tous ces mots imprononçables plein de consonnes. Première impression de pilote : les routes ont beaucoup plus de trous qu’en Autriche, il va me falloir un peu moins regarder le paysage et plus le goudron !

Le soir, Manu nous dégotte un super bivouac au bord d‘un parc, en plein Bratislava. Il assure avec son GPS ! L’endroit est plutôt rassurant par rapport à ce qu’on avait lu quant aux risques de vols sur les parkings (ou comment se farcir la tête à cause de commentaires débiles sur une appli recensant des parkings…)

 

Dimanche 10 septembre : Bratislava

On a besoin d’eau potable. Je ne vois pas de robinet dans le parc. Je demande où en trouver  à une petite dame qui désherbe un parterre de fleurs. Ses fleurs sont la seule source de couleurs gaies au milieu du béton assez soviétique des alentours. Elle me fait entrer jusque dans sa cuisine ! Elle parle peu anglais, dommage, mais je comprends qu’elle est la gardienne de l’école hôtelière face à laquelle on est garé. De bon matin, me voilà toute émue par sa bonté.

Manu se sent mieux. On part visiter Bratislava tous les quatre en tram et à pied. J’en suis heureuse, ça aurait été glauque de visiter sans lui et de lui raconter. Dans une petite boutique d’artisanat, une femme offre des sucreries aux garçons. Décidément, l’accueil est chaleureux.

Bratislava

Bratislava est une petite et jeune capitale née officiellement en janvier 1993 après que la Tchécoslovaquie se soit éteinte en juillet 1992. On déambule entre la colline du château et la vieille ville.

Immeubles restaurés et délabrés se côtoient. Joseph et Noé remarquent qu’il y a des tags partout. On s’amuse à photographier les trams, il n’y en a pas deux identiques.

On savoure le goûter chez Mayer assis devant le portrait de Sissi et dans un élan de gourmandise, on s’offre aussi une énorme glace dans la rue ! On s’adapte à la vie locale, ça a l’air d’être une institution dominicale !

 

Les photos de la semaine 6 : https://photos.app.goo.gl/0uOC5e3WLVgRPLcZ2

18 Sep

Semaine 5 de la Wachau à Vienne (Autriche) , par Manu

Semaine 5 du 28 août au 3 septembre 2017

5ème semaine de notre voyage d’un an en famille à travers l’Europe : le périple continue en Autriche. Nous quittons la Wachau pour la belle Vienne en passant par Tulln et ses jardins.

Lundi  28 août : Krems – Tulln

Krems

Notre bivouac est au bord du Danube sur la rive opposée à Krems. On franchit le pont pour visiter Krems, une inscription ancienne remercie l’armée rouge pour la construction du pont… Une autre époque !

Krems

Arrivés à Krems, nous tombons sur une fête foraine installée dans le parc. On va y faire un tour, il y a pas mal de mini Biergarten rivalisant de créativité dans la décoration. On teste les gros bretzels au gruyère mais on évite les manèges, on a eu notre dose à Legoland !

Krems

Je suis un peu tendu, j’ai mal au dos. Sur les hauteurs de Krems, il y a l’église Piaristenkirche qui présente des stations du chemin de croix en quasi-grandeur nature.

Krems

On reprend la route et en sortant de la ville on aperçoit une façade retravaillée par F. Hundertwasser.

Krems

On se dirige vers Tulln où il y a un jardin remarquable. On s’arrête faire le bivouac sur le parking du jardin. Du houblon pousse naturellement dans les buissons, je n’en avais jamais vu dans la nature. J’en récupère pour faire une bouture…

Mardi 29 août  – Tulln

Après notre gym quotidienne, on va voir ce jardin. Vu ma tension et mon manque de patience, Vero me propose de visiter tout seul le jardin le matin. Ca me fait du bien de me retrouver au milieu des plantes seul. En fait ce sont plusieurs jardins.

Tulln jardin

Un réseau de paysagistes se sont engagés pour une culture naturelle et biologique et chacun a eu un espace à aménager. Ca donne plein d’idées pour son propre jardin.

Tulln jardin

A midi on se retrouve à la tour, très originale elle aussi, qui permet de voir les jardins d’en haut. Au pied de cette tour, il y a l’oeuvre d’un artiste qui fait des dessins type dessin de presse sur le monde actuel, sur des carreaux de carrelage. Intéressant. J’en prends quelques uns en photo.

On se trouve un jardin pour pique-niquer, la classe.
On continue la visite ensemble puis je continue seul. Il y a une super aire de jeux, comme souvent en Autriche, qui intéresse plus les enfants.
A l’heure de fermeture, personne ne nous invite à sortir, il y a juste un portail qui reste ouvert pour nous permettre de sortir. Cet esprit de confiance nous étonne et nous séduit.
Pour le bivouac, on va à l’autre bout de la ville : sur la carte, on a repéré un grand plan d’eau qui semble être une baignade.
Il y a un grand parking à côté, ça tombe bien !
Là, même heureuse surprise : l’heure de fermeture a sonné, il n’y a personne aux caisses mais l’infrastructure reste accessible gratuitement ! On peut donc se baigner gratuitement à partir de 19h ! C’est un grand plan d’eau avec des aménagements et des douches. Les enfants sont ravis !

Tulln

Mercredi 30 août : Tulln

Ce matin pas de gym ! Les enfants cachent (mal) leur joie, mais ils sont quand même un peu inquiets car je leur dis de prendre les vélos et de venir avec moi. J’ai repéré hier en arrivant un terrain de BMX qui paraît pas dangereux. Ils sont tout-contents ! Y a même un terrain de skate qu’ils testent en vélo. Il y a d’autres enfants mais en vélo pas facile d’établir une conversation.
Pendant ce temps Véro est partie faire des courses pour faire un brunch de crêpes !

Après le festin de crêpes, nous préparons notre séjour à Vienne. On laisse des messages sur les groupes facebook de francophones à Vienne mais il n’y a pas de réponse.

Le soir, on retourne à la baignade !

Joseph nous fait un résumé de «Voyage au centre de la Terre » et il répond à nos questions, préparation au commentaire de texte…

Jeudi 31 août : Tulln – Vienne

On reprend la gym et on prend la route pour Vienne. On choisit d’arriver par le nord. On suit la Himmelstrasse qui nous emmène… au ciel (Himmel), non quand même pas… 🙂 On arrive tout de même à un magnifique point de vue, juste avant que Slowpy ne chauffe de trop.

Vienne

De ce point de vue, on emprunte un chemin qui nous mène d’abord à un établissement type Maison d’enfants ou IME avec un magnifique jardin. Sur le chemin, il y a un abri où sont exposés les produits de l’établissement avec une caisse à côté. Encore un exemple de cette culture de la confiance qui semble impossible en France. On se dit que chez nous, personne ne paierait, il n’y aurait plus de marchandise et la caisse aurait disparu…

Vienne

En continuant sur le chemin on atteint notre objectif : les arbres parlent. C’est un endroit où des arbres de diverses essences sont disposés en un immense cercle et semble en pleine assemblée comme les Hemdes dans le Seigneur des Anneaux. C’est impressionnant.

Arbres qui parlent Vienne

Après le pique-nique, nous redescendons retrouver Slowpy et nous nous dirigerons vers le centre de Vienne. Nous croisons le superbe incinérateur redessiné par F.Hunderwasser.

Vienne

On passe à côté du Augarten où il y a 9 ans nous avions assisté à un concert de musique yiddish fantastique. On se dirige vers le parc du Prater où j’ai repéré d’éventuels bivouacs. On essaie de retrouver la formule de Munich : un bivouac dans un grand parc.
Nous en trouvons un au sud du Prater près d’un club équestre.

Prater Vienne

On se pose, on prend les velos en on va voir la maison de l’art de F.Hundertwasser.
Dans sa Kunsthaus, il y a ses oeuvres, sa philosophie, ses maquettes, … C’est à la fois un penseur, un militant de la fraternité, de l’écologie, un artiste, un architecte, … Un maître… Là encore c’est pour moi un pèlerinage, chaque fois que je viens à Vienne, je vais à la KunstHaus, ça fait donc 4 fois.

Vienne

Et bien sûr , on pousse un peu plus loin pour voir le HLM conçu par F.Hundertwasser.

Vienne

Pour le retour on a oublié nos lanternes de vélo mais la voie cyclable qui traverse le Prater est éclairée, c’est une vraie autoroute pour vélos, coureurs, marcheurs, … La traversée en vélo fait déjà 2,5km !

Vienne

Vendredi 1er septembre : Vienne

Après la gym, on attaque le Ring à vélo : Donaukanal avec les beaux graffiti, Schottenring, Universitätsring, Burgring. A Vienne, depuis le phénomène Conchita Wurs, il y a des feux pietons LGBT friendly.

Vienne

Le long du Ring on voit l’Hôtel de ville, le parlement, l’université, le théâtre, … On arrive au quartier des musées comme prévu au moment où il se met à pleuvoir.
On a choisi le Mumok, le musée d’art contemporain. Mauvais choix… la collection permanente qui nous intéressait n’est pas exposée et ce qui est présenté n’est pas vraiment adapté pour les enfants… Argh… On se rabat sur une valeur sûre : le KHM, le musée d’histoire de l’art. Les enfants apprécient, on voit les oeuvres de grands peintres et au moment où ils commencent à fatiguer, hop un petit tour dans section Egypte où les sarcophages, hiéroglyphes et momies les remotivent !

KHM Vienne

On finit l’aprés-midi vers le Naschmarkt au café Savoy où nous dégustons une Sachertorte, une JohannStrausstorte, un apfelstrudel et un topfenstrudel. Je prends naturellement ein Melange pour aller avec (sorte de café crème).

Savoy Vienne

On finit le Ring à vélo et retour au Prater, on passe par les attractions, la grande roue mythique est un peu chère, dommage…

Vienne

Samedi 2 septembre : Vienne

Pas de gym, ce matin on va au marché du Naschmarkt. C’est un endroit où il y a des petites boutiques type kiosque où on trouve toute la cuisine de l’est de l’Europe jusqu’à la Turquie. Le samedi matin au bout du Naschmarkt, il y a un marché aux puces.

Vienne Naschmarkt

En arrivant par la Karlplatz, on tombe sur le beau, le très beau, bâtiment Secession, conçu par Olbrich et qui était l’épicentre du Jugendstil, la branche de l’art nouveau dont G. Klimt était à l’avant-garde. C’est un de mes lieux préférés de Vienne.

Vienne secession judengstil klimt

Le Naschmarkt n’a pas changé, toujours cette diversité, ce bouillonnement de cultures de l’est de l’Europe. De cette place on peut voir une fabuleuse façade Jugendstil.

Vienne

Après le Naschmarkt, on teste un stand à saucisses, le vendeur ne lésine pas sur les sauces au grand bonheur des enfants !

Ensuite on fait un petit tour de centre ville, le Stephansdom (un autre de mes bâtiments préférés) par la Kärntnerstrasse avec ses reflets sur un bâtiment en face.

Vienne

Vienne

On continue par le Graben, jusqu’à chez Meinl où j’achète du bon café autrichien, puis chez Demel oú on peut voir les pâtissiers à l’oeuvre. On longe la Hofburg et on passe par le Neuer Markt pour retrouver nos vélos laissés à côté du Stephansdom.

Vienne

Direction le Upper Belvédère où il y a une belle collection de Klimt dont le fameux et merveilleux « Baiser ».

Baiser klimt Vienne

Arrivés au Prater, on tombe sur une fête du KPÖ, le parti communiste autrichien.

VienneC’est une sorte de fête de l’huma en beaucoup plus petit mais avec la même ambiance : stands politiques, partis communistes d’autres pays, stands de nourritures de différentes cultures et bien sûr musique !

VienneOn tombe sur un stand végétarien qui fait des burgers à prix libre ! Franchement pas mal ! En plus…

Vienne

Les gars ont repéré un tobogan de folie !
On se trouve un stand de musique pas mal où Noé prend sa dose de guitare électrique. Très sympa !

 

Dimanche 3 septembre – Vienne

On se prépare à quitter le bivouac quand un hongrois vient me demander un tournevis. Il est en train d’essayer de faire démarrer une voiture qui a l’air d’être là depuis un moment. Ils ont pas l’air de rouler sur l’or, je lui prête quelques outils volontiers. Je vais voir la voiture, ça semble un sacré chantier, je crois comprendre de ses explications qu’il a refait lui même la voiture. Un de ses grands enfants fait de la trottinette, ça intéresse beaucoup Noé qui ose demander d’essayer et au final le grand lui offre ! Noé est évidemment tout heureux, ça fait longtemps qu’il en rêvait ! Vero arrive à son tour, on essaie de parler avec la maman, ils ont besoin de la voiture pour regagner la Hongrie. On leur laisse un peu d’argent, ils ont l’air un peu beaucoup en galère… Avant qu’on ne parte la voiture donne des signes encourageants. C’était une chouette rencontre…

Aujourd’hui, c’est lessive, j’ai repéré une laverie mais elle est moins classe que celle de Wels, pas possible de brancher nos appareils et pas de wifi… Le quartier est un peu glauque, j’ai du mal à trouver de quoi faire la monnaie…

Après quoi on se dirige vers Schönbrunn où un parking côté parc est indiqué sur l’appli Park4Night. On s’y arrête pour le bivouac, à côté il y a un enclos de girafe.

Demain c’est aussi la rentrée pour nos loulous, on prépare un programme pour la semaine, demain avec la visite de Schönbrunn c’est histoire ! On prépare aussi un planning de tour de rôle pour les tâches quotidiennes.

Fin de la semaine 5

16 Sep

Semaine 4 de Lindach à la Wachau du 21 au 26 aout, par Véro

Semaine 4 : de Lindach à la Wachau (par Véro)

De Lundi 21 à jeudi 24 août : chez les amis à Lindach

On a garé Slowpy à l’arrière de la ferme des amis, près de la grange.

Le matin, on prend le petit déjeuner autour de leur grosse table en bois, dans la cuisine, avec un banc en angle droit, typique en Autriche. Waltraud nous gâte : petits pains, fromage, jambon, confiture, fruits… Elle est excellente cuisinière et nous régale à chaque repas. Noé est comblé : il est invité à manger tout ce qu’il veut dans le jardin, véritable paradis pour un végétarien crudivore estival !!

C’est étrange de se retrouver dans une maison après trois semaines de vadrouille. Je me sens un peu perdue. C’est à la fois confortable et trop stable.

Déjà les précédentes fois où nous sommes venus là, je regardais avec envie le Traunstein, la belle montagne qu’on peut admirer de chez eux. La joie quand notre expédition du mardi s’est décidée !!! voir article ici

On a fait aussi notre petite virée au Schloss Ort, un petit château sur le lac Traunsee. Comme il y a 5 ans et 9 ans … C’est une sorte de pèlerinage pour Manu.

Gmunden Schloss Ort

Le séjour chez eux a filé à toute vitesse entre balades, discussions et lessives. On a pris le temps quand même de leur préparer un repas français avec un Saint Emilion et une petite verveine pour finir !

Lindach

Le jeudi, nous décidons de reprendre la route direction la ville de Melk, réputée pour son abbaye. Avant de partir, Anna refait des crêpes à Noé qui les adore…

On fait la traditionnelle photo de famille tous ensemble devant la maison. C’est émouvant de se quitter. Quitter cette maison, c’est comme un deuxième départ pour nous.

On trouve un bivouac au bord d‘un bras du Danube après 3 heures de route assez pénibles avec des travaux un peu partout. On renonce à la baignade du soir après avoir vu en direct live un cygne faire ses besoins dans l’eau. Eh oui les gars, tous ces trucs bizarres qui flottent à la surface c’est bien ce que vous croyez…

Lindach

Vendredi 25 aout : Melk/ Wachau

La journée commence par un rodéo avec les cygnes. L’un d’eux me course en sifflant pour me chiper mon petit déjeuner, non mais !!

On enfourche les vélos direction Melk.

Melk

La visite de l’Abbaye vaut vraiment le détour.

WachauLe grand jardin baroque avec son Gartenpavillon est magnifique.

Wachau

On pique-nique sous un petit kiosque très chic agrémenté de musique classique. On fait ensuite notre première visite guidée en famille. Les garçons accrochent bien, on se sent tout fier d’eux !

Wachau

Retour au camping-car. On déménage pour un nouveau bivouac qu’on a repéré en vélo. Cette fois-ci, on peut se jeter à l’eau sans hésitation et il y a même une douche sur la plage ! Un homme nous parle dans un très bon français. Il est venu plusieurs fois en France pour faire les vendanges. Il dit qu’il nous aurait bien invités chez lui mais que sa femme n’est pas là. On regrette encore de ne pas l’avoir invité. On n’a pas eu le réflexe. Il faut qu’on s’améliore pour entrer en contact avec les autochtones !!

Wachau

Samedi 26 août : Melk – Jauerling /Wachau

Wachau

On troque la gym du matin contre une baignade, c’est vivifiant au réveil !

Puis, on démarre pour entamer la visite de la Wachau, région viticole qui borde le Danube entre Melk et Krems.

Wachau labyrinthe

On fait un petit crochet par un labyrinthe. Celui-ci est fait de pierres disposées au sol. Le ciel est bleu, le soleil chauffe agréablement, accompagné d’une douce brise. Je me prends au jeu et entre dans le labyrinthe, sensation de m’y perdre pour enfin trouver mon centre, avant de revenir au monde en portant la conscience de m’être trouvée, expérience magique ! Manu en profite pour faire une vidéo mais un problème technique le coupe à mi-chemin, grrrrr.

Dès 11h, il fait chaud, terriblement lourd. Heureusement, on trouve un peu d’air en entrant dans la vallée de la Wachau.

Wachau

On grimpe entre les vignobles de Spitz jusqu’au sommet d’une colline (Burgberg) d’où la vue est magnifique.

Wachau

On trouve en chemin des pêches de vigne, des pommes et des quetsches : manger des fruits chauffés au soleil, quel plaisir !

Pour la nuit, on se dit que ça pourrait être agréable de trouver un peu de fraîcheur en allant un peu plus haut vers le mont Jauerling. On a oublié trop vite que Slowpy n’aime pas les côtes. On essaie par la face nord, il chauffe. On contourne alors le massif, ça nous fait rentrer un peu dans les terres où le paysage change déjà : on passe de la vigne à la culture de sapin de noël ! On croise un de ses arbres de mai, un mat formé d’un tronc, dressé par les Hommes, décoré au sommet d’une couronne à ruban ou par un sapin en l’honneur de quelqu’un.

Wachau

On attaque par la face est mais nous voilà garés sur le bas-côté à savourer une bière en attendant que Slowpy-la-Cagouille refroidisse. On arrive tout de même à Maria Laach, village de montagne coquet mais on abandonnera la poursuite de l’ascension du Jauerling quand nous verrons un panneau indiquant une pente à 12 % … La recherche d’un autre labyrinthe nous mène aux abords d’une espèce de parc d’attraction. Point de labyrinthe mais ça fera notre bivouac. La nuit qui suit consiste en une bataille rangée avec les moustiques, l’enfer. On a perdu… L’humeur générale est pesante. La chaleur et la fatigue mettent les nerfs en pelote.

Dimanche 26 août : Jauerling – Krems / Wachau

Wachau

On rejoint le Danube car je veux aller à la rencontre de la Vénus de Willendorf, petite statuette féminine d’il y a 25000 ans. Souvenir d’un génial prof d’histoire de l’art qui en parlait avec les yeux qui brillent !

Willendorf

Mais dès cette visite faite, je gare Slowpy à la première plage venue (Weissenkirchen). Vu la température, il n’y a que ça à faire !!! Joseph et Noé jouent de longues heures dans l’eau et la boue. Je nage et bouquine, Manu travaille sur son cours d’alchimie.

On redémarre pour aller visiter la forteresse de Dürnstein d’où la vue sur le Danube est très belle. Le vent tempétueux se levant, on attend la pluie mais rien ne viendra.
Wachau

On finit la journée dans le heuriger de la famille Schweighofer à Oberloiben : guinguette à vin où l’on déguste un Grüner Veltliner, vin blanc accompagné de petits pains, petits trucs à tartiner (Aufstrich) fromage et charcuterie.

On avance jusqu’à Krems pour le bivouac.

12 Sep

Semaine 3 du 14 au 20 aout de Munich à Lindach par Manu

Semaine 3 du 14 au 20 aout

Lundi 14 aout 2017 Munich

A nous Munich ! Le matin on visite le marché au victuailles, Viktualienmarkt. Evidemment on y trouve des choses appétissantes ! On en profite pour acheter des Landjäger artisanaux, on ne connait que ceux de Lidl… et de quoi faire le pique-nique : bons pains, bretzels et fromage aux fleurs de montagne.

aout munich

 

Munich

Munich

On visite un peu le centre-ville autour de la mariensplatz. Beaucoup de boutiques de luxe et la clientèle qui va avec. On se trouve un petit parc tranquille pour pique-niquer : Promenadeplatz.

Début d’apres-midi, j’ai besoin de travailler un peu pour shopncoop. Vero visite la ville avec les garçons pendant que je profite du wifi de la ville pour préparer des étiquettes de colis que j’envoie ensuite à mon père pour l’expédition. Le nombre de commandes de ce mois m’étonne vu que je n’ai pas le temps de faire de la publicité… Tant mieux, c’est plutôt bon signe.

Je retrouve Véro et les enfants aux vélos, on se déplace que comme ça en ville ! Direction l’université. Non pas pour inscrire les enfants, pas encore, mais pour aller voir le mémorial de Die Weisse Rose ( la rose blanche ).

Weisse rose
C’était un mouvement de résistance au régime nazi instigué par un groupe d’étudiants, dont Hans et Sophie Scholl. Ils ont été décapités le 22 février 1943 après un procès inéquitable et expéditif.

Weisse rose schollJ’avais lu le livre de leur petite soeur Inge Scholl quand j’étais lycéen. Ce livre et cette histoire m’avaient marqué tant par le courage que les fondements philosophiques et spirituels du combat de cette jeunesse allemande. La Rose Blanche a été un élément important de ma conscientisation politique. Ça fait donc longtemps que je voulais venir à ce lieu de mémoire et voir l’université où ils ont milité clandestinement. Partager ce moment en famille était important pour moi.

Universite munich

 

Sur le retour, on s’arrête au sud du parc où il y a parait-il des surfers…. En effet, il y a une sorte de vague en continu et des surfers s’essaient à glisser dessus.

Surf munich

A la recherche d’un nouveau Biergarten, nous n’en trouvons pas à notre goût, on retourne donc à celui de Tour Chinoise !

Mardi 15 aout 2017 – Munich

Munich

Ce matin, on longe l’Isar pour rejoindre la Museuminsel où on va voir le musée des sciences et techniques. Il n’y a pas beaucoup de traduction en français mais la scénographie de la partie sur les mines et les expériences de la partie physique sont suffisamment bien faites pour intéresser les garçons.

Musee techniqueOn décide d’y rester la journée, de partir demain de Munich et non aujourd’hui et du coup de ne pas aller à Ingolstadt et Ratisbonne.

Musee technique

Au retour, on refait un petit tour de centre-ville, il y a moins de monde, le 15 aout les boutiques de luxe sont fermées, c’est plus agréable. Joseph salive sur la carte en français du restaurant de l’hôtel de ville.

Munich

Bon ce soir pas de Biergarten, il faut faire attention aux finances ! Un autre camping-car s’est installé prés de nous, ce sont des jeunes français routards qui reviennent d’un festival en Hongrie. Leur camping-car est plus fatigué que le nôtre. Ils installent une tente dans la petite clairière. Peut-être est-ce cela ou autre chose mais la police passe vers 22h et nous dit de partir. On se réfugie au parking du cimetière, c’est moins romantique mais toujours efficace…

Mercredi 16 aout 2017 – Munich – Deggendorf

Le matin, je profite de la proximité du cimetière pour faire le plein d’eau. Heureusement, nos réserves sont constituées de 3 bidons de 20 litres, c’est peu mais c’est maniable. Pas besoin de se brancher pour remplir une réserve de 200 litres comme les camping-car modernes. On peut faire le plein partout et les cimetières ont toujours un point d’eau.
On retourne se garer à notre endroit préféré et on s’aperçoit qu’en fait il fallait juste avancer un peu plus loin dans l’allée pour être toléré.
On passe au Biergarten de la tour chinoise pour y laisser un petit caillou.
Nous nous dirigeons ensuite vers une boutique de vêtements bavarois d’occasion où je m’achète un beau gilet. Ça sera plus facile à porter en France qu’une culotte de peau…
Pour déjeuner, Vero a choisi un instant belge ! Dans le quartier il y a un resto qui fait que des frites avec plein de choix de sauces ! Le paradis pour les enfants !

On reprend la route et on passe devant l’immense stade de foot. Fait-on à notre ère des fabuleux monuments dédiés à la spiritualité ? Non, nos efforts architecturaux grandioses vont vers le divertissement.

On passe Deggendorf et on trouve un bivouac sympa à Niederalteich, au bord du Danube. Un couple déjà installé propose de nous faire un peu de place pour la vue mais nous avons assez de place.

Il fait beau et on a un peu de temps, j’en profite pour enfin rajouter l’adresse du blog derrière Slowpy-la-Cagouille.

On mange dehors avec vue sur le Danube mais les moustiques attaquent…

 

Jeudi 17 aout 2017 – Niederalteich – Passau

Mon œuvre n’a pas eu le temps de sécher avant l’humidité de la nuit… Les couleurs ont un peu coulé… Je nettoie et je recommence… Avec Joseph, on commence à écrire « Bonjour » dans les langues des pays qu’on traverse.

On prend la route pour Passau, dernière ville allemande avant l’Autriche.

Carte

Le bivouac n’est pas très beau et éloigné de la ville mais on n’a pas beaucoup le choix pour les endroits gratuits.

A Passau, le Danube a 3 couleurs. 2 autres rivières se jettent dans le Danube non pas bleu mais vert : le noir, l’Ilz et le marron, l’Inn.
On monte au château pour mieux voir ce spectacle naturel.

Passau
Malheureusement, arrivés en haut, le belvédère n’est pas accessible car nous arrivons après l’heure de fermeture du château.

Passau

On a quand même une belle vue sur la ville et un autre spectacle non prévu nous attend : deux montgolfières se gonflent et s’envolent dans le parc à côté de nous !

Une fois redescendus en ville, nous allons à la cathédrale assister à un concert d’orgue. L’orgue de Passau compte parmi les orgues au monde qui ont le plus de tuyaux.

PassauUne expérience musicale rare ! Je comprends mieux pourquoi l’orgue est utilisé dans les églises, il est peut transmettre à la fois la douceur, la légèreté et l’autorité ou la colère, bref les caractéristiques que les Hommes prêtent à Dieu. Entouré d’un tel son, on se sent vulnérables…
C’était un peu long au goût des garçons mais je pense que l’expérience va les marquer.

Passau

Il fait nuit quand on retraverse la ville pour rejoindre notre bivouac. On croise un petit groupe qui chante à une terrasse d’un bar. Probablement des chansons à boire. On s’arrête un moment pour en profiter, ils ont des instruments de musique et chantent bien !

 

Vendredi 18 aout 2017 Passau – Etzinger Hügel

On décolle de Passau, direction l’Autriche ! J’ai hâte, j’aime ce pays pour ses paysages, son architecture, sa gastronomie et l’ambiance faite de confiance, de confort et de romantisme… C’est aussi un pays conservateur où l’extreme droite fait des scores menaçants mais je m’y sens bien quand même.

Semaine 3 aout autriche frontière

On suit notre cher Danube jusqu’à un endroit où la route ne le longe plus. Entre Schlögen et Hartkirchen, seul le Donauradweg suit le Danube. On se pose donc à Schlögen pour une virée en vélo, tranquille le long du Danube.

Une belle balade que nous concluons dans une auberge avec bière pour les grands et un bon jus de cassis pour les petits.

On reprend Slowpy et on lui fait grimper le plateau… Il n’a pas eu le temps de chauffer mais vraiment il n’aime pas les côtes de plus de 5 %… Le bivouac repéré n’est pas génial, c’est un beau belvédère mais c’est pas ça. On se remet en route et par hasard, en pleine campagne, on tombe sur une aire de repos étrange… Au sommet d’une colline, il y a une pyramide. Sur le plan, c’est indiqué «Etzinger Hügel ». L’intuition de Véro était bonne, c’est un bien meilleur bivouac !


L’intérieur de la pyramide est disposé en une sorte d’amphi comme pour accueillir des interventions. Un bouton semble démarrer une méditation, étrange… Comme on est curieux, on appuie et là effectivement une voie calme donne des instructions pour une séance de méditation. En allemand on ne comprend pas bien mais c’est très agréable. Derrière la pyramide, il y a un chemin qui monte en zigzag et à chaque virage il y a une station avec des pierres pour de la lithothérapie. Des panneaux expliquent que c’est un parcours vers le soi qui est proposé.
Une aire de repos de luxe !
Un peu plus loin, il y a une de ces cabanes de chasse surélevée, un peu comme des miradors. Ca fera une douche idéale !


Pas mal de gens viennent à cette pyramide, elle doit être connue et appréciée dans le coin.
Bien plus tard dans la soirée, des gens viennent encore, on comprend que c’est pour observer l’orage qui s’approche. Le spectacle est grandiose.
Jusqu’au moment où l’orage est là…
Le vent souffle tellement fort que Véro se demande si le camping-car ne va se renverser. Les enfants ont un peu peur et dorment sur le lit d’appoint du bas quand on baisse la table. L’eau traverse la portière du conducteur…
Plus tard l’orage se calme et on entend au loin les sirènes des pompiers. C’était un orage impressionnant.

Samedi 19 aout 2017 Etzinger Hügel – Wels

Le matin des jeunes mariés viennent faire leur photo de mariage à la pyramide. Les pauvres ils n’ont pas beau temp. On leur crie : « Vive Les mariés ! » avant qu’ils ne partent.

Avant de quitter notre bivouac incroyable, on lui laisse un de nos petits cailloux.

L’orage a vraiment été fort… La route est jonchée de branches et parfois la route a du être dégagée. On se dit qu’on a eu vraiment de la chance avec ce bivouac. On en avait repéré un autre lors de notre ballade à vélo hier, une ancienne auberge fermée mais au milieu des arbres… Si on l’avait choisi, peut-être aurions nous eu beaucoup de dégâts… A croire qu’on a une bonne étoile qui veille sur nous !

Demain on va chez les amis, donc aujourd’hui on en profite pour faire une journée lessive ! Sinon on va passer notre séjour à squatter leur machine à laver… A Wels on trouve un Waschsalon avec du wifi et des prises pour faire le plein des batteries. Ça nous prend tout l’après-midi et un petit budget tout de même… 36€…

J’en profite pour travailler un peu sur shop&coop, pour retravailler les photos, …

On trouve un bivouac pour la nuit à l’entrée d’une forêt.

 

Dimanche 20 aout 2017 Wels – Lindach

On a rendez vous à 15h chez les amis, on a le temps de faire une petite promenade dans les bois… Sauf qu’on est surpris par la pluie et on doit piquer un sprint jusqu’au camping-car. On est complètement trempé.

Le temps de se changer, il est plus que temps de partir. On arrive avec un peu de retard chez les amis.
Ah, qu’est-ce que ça fait du bien de les retrouver et revoir leur maison ! C’est une ferme traditionnelle d’Autriche avec une cour intérieure autour de laquelle s’organise les corps de bâtiment : grange, hangar, atelier, étable et bien sûr l’habitation. Ici, l’habitation est composé de 3 ensembles autonomes. Il y a 24 ans, quand j’étais venu y travailler, la grand-mère habitait au rez-de-chaussée. Je m’occupais d’Anna, le petit bébé qui a aujourd’hui 24 ans !
C’est toujours une joie immense de retrouver la famille Heidecker. Waltraud, la maman, cuisine divinement bien, c’est elle qui m’a appris à faire les apfelstrudels, un roulé aux pommes à pâte très fine.
Les retrouvailles sont l’occasion de voir le petit dernier de la famille : Jozeph, le deuxième garçon de Doris, il est né en juin. Son premier, Simon, avait 6 mois quand ils étaient venus à notre mariage. Doris est une de mes témoins. Simon a maintenant presque 5 ans. Quand on est arrivé, il était en train d’apprendre à faire du vélo, dès la première journée il savait faire et les 3 garçons s’en sont donnés à cœur joie en vélo. L’enfance est une langue internationale !

Fin de la semaine 3 par Manu

 

 

5 Sep

Le château de Schönbrunn par Joseph Bouhier

Le château de Schönbrunn par Joseph Bouhier

Le château de Schönbrunn est un château d’apparat. C’est la famille Habsbourg qui y résidait. Le château fut détruit par les turcs en 1683 et reconstruit sous le règne de l’empereur Léopold 1er. L’impératrice Marie-Thérèse l’a décoré au style Rococo. Marie-Thérèse était marié à François de Lorraine. Ils ont 16 enfants ensemble dont Marie-Antoinette, la célèbre épouse du roi de France Louis XVI. 5 enfants sont morts avant l’âge adulte. Une seule fille a pu faire un mariage d’ amour… C’ est Marie-Christine. Elle s’ est marié avec Albert de Saxe-Teschen, l’ élu de son cœur (💑💖💗💕💘💝💞💓💜💛💚💙❤), car les autres étaient obligées de se marier à 16 ans. Le château a été aménagé de style rococo par Marie-Thérèse. La famille restaurait elle aussi le château. Les serviteurs avaient des couloirs de service qui leurs permettaient de passer derrière les chauffages et de les alimenter en bois. La dernière impératrice d’Autriche était Zita (elle est morte en 1989👵).

5 Sep

Le château de Schönbrunn par Noé Bouhier

Schönbrunn par Noé

 

La façade du château est jaune.💂Ce n’était pas un château pour faire la guerre.💂 Il compte environ 160 fenêtres sur une façade. 💂L’entrée est en pavés de bois pour diminuer le bruit des sabots des chevaux.💂Il a été détruit en 1683 quand les Turcs ont assiégé Vienne 😠 et reconstruit sous l’ordre de Léopold 1er et décoré par l’impératrice Marie-Thérèse.💂L’empereur  François-Joseph commençait sa journé à 4 heure du matin !😴Les filles se mariaient à 16 ans!👧 Mozart a fait son premier concert devant l’impératrice Marie-Thérèse à 6 ans !👏 L’impératrice Marie-Thérèse avait environ 1500 serviteurs. 👏😴👧💂😠😄

24 Août

Traunstein : escapade en duo avec guide en or ! (Véro)

Traunstein : escapade en duo avec guide en or !

Depuis dimanche, nous sommes chez nos amis Autrichiens, près de Gmunden. Hier, ils nous ont fait un magnifique cadeau. Waltraud et Doris ont gardé les garçons pendant que Franz nous a guidés jusqu’au sommet du Traunstein, une très belle montagne qui culmine à 1691m.

traunstein

A 4h du matin, je culpabilisais de laisser les garçons ici, craignant que la journée soit longue pour eux, qu’ils aient du mal à se faire comprendre… Et si de notre côté, s’il nous arrivait un truc… ? Mais l’appel de la montagne, de la balade, c’est un sentiment profond chez moi, les papattes qui démangent rien qu’à imaginer les sommets… Et puis dans mes rêves de voyage, il y avait l’idée de rencontrer des marcheurs avec qui je pourrais découvrir une belle randonnée… J’avais emporté les chaussures de rando et le sac à dos en prévision…

Bref, nous voilà partis. On commence en marchant tout doux au bord du Traunsee, lac que nous avons traversé en bateau il y a cinq ans. Enfin quand je dis tout doux, c’est un brin rapide pour le réveil. Il faut dire que Franz est un jeune homme de 71 ans impressionnant ! Il est super « gesund », en bonne santé : 71 ans de nourriture saine, bio, locale, de vie au grand air et de marche. On traverse quelques tunnels, la piste monte gentiment mais intérieurement je me dis qu’en ayant le lac à notre droite et la montagne raide juste à notre gauche, fatalement, il y a un moment où ça va violemment piquer les mollets… Et c’est là que ça devient drôle.

traunstein

traunstein

Première plaque à la mémoire d’un marcheur mort sur le Naturfreundersteig, des gens qui s’équipent d’un casque, d’un baudrier et de longes… On tourne la tête et on découvre le début des festivités. J’apprends l’allemand sur le tas et j’ai bien enrichi mon vocabulaire mais là, dans ce que Franz nous raconte il n’y a pas l’internationale « via ferrata ». On pourrait pourtant bien appeler ça comme ça !!! Ca a le mérite de nous réveiller !

traunsein

traunstein

traunstein

Trois heures plus tard, on se retrouve au premier refuge. On s’est élevés de 1000m à coups de câbles, d’échelles et de marches en ferraille. La beauté des paysages, noce d’eau bleue et de roche a nourri l’élévation spirituelle.

traunstein

Et la bière du deuxième refuge nous a portés au paradis ! Ce que j’aime à la montagne, c’est que tu crois toujours être arrivé au sommet et souvent ce n’est pas le cas, il faut encore un petit effort… Là, tu as un bon moment en ligne de mire un drapeau dont tu imagines qu’il est le point final à ton agonie effort physique et quand enfin tu l’atteins, tu es seulement au pied des marches du premier refuge. Au loin tu vois le 2ème refuge et encore plus loin, la croix du vrai sommet. Quelle récompense : une vue à 360° avec l’impression de toucher le ciel !

traunstein

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Puis est venu le temps de la descente, descente que j’avais déjà envisagée à la montée en me disant que si on se livrait aux mêmes acrobaties la tête en bas, ça allait être vraiment sport !!! Petit panneau d’avertissement tant qu’on avait encore les pieds à plat : « Abstieg hernlersteig nur für geübte » que j’ai traduit par « Descente exigeante pas pour les débutants ». C’est bien des fois de ne pas tout comprendre. On a découvert ce matin que ça veut dire « Descente par le chemin Hernlersteig uniquement pour les gens expérimentés (entraînés, chevronnés, suicidaires …) Je vous avoue qu’on riait un peu bêtement, vaguement nerveusement.

traunstein

traunstein

C’est étrange de randonner en marche arrière et de photographier celui qui te précède entre tes pieds !!!! 3 h de descente qui nous ont bien cassé les guiboles… Enfin par pour tout le monde: quand on est arrivés à la maison, pendant que nous deux on essayait de s’extraire de la voiture, Franz courait déjà derrière son petit fils qui apprend à faire du vélo…

Ce matin au réveil, avant même de mettre un pied parterre, on s’est découvert des muscles qu’on avait oubliés !!! Mais qu’est-ce que c’était beau !!! Et les garçons eux ont adoré leur journée à la ferme !!! Ils sont très copains avec Simon, le petit fils de nos hôtes.

Je rêve déjà de la suite. On est très bien ici mais je me sens attirée par l’inconnu de la suite du voyage. Pour l’heure on prépare notre prochaine vadrouille dans la vallée de la Wachau, en vélo le long du Danube tous les quatre !

 

24 Août

Traunstein : escapade en duo avec guide en or ! (Véro)

Traunstein : escapade en duo avec guide en or !

Depuis dimanche, nous sommes chez nos amis Autrichiens, près de Gmunden. Hier, ils nous ont fait un magnifique cadeau. Waltraud et Doris ont gardé les garçons pendant que Franz nous a guidés jusqu’au sommet du Traunstein, une très belle montagne qui culmine à 1691m.

traunstein

A 4h du matin, je culpabilisais de laisser les garçons ici, craignant que la journée soit longue pour eux, qu’ils aient du mal à se faire comprendre… Et si de notre côté, s’il nous arrivait un truc… ? Mais l’appel de la montagne, de la balade, c’est un sentiment profond chez moi, les papattes qui démangent rien qu’à imaginer les sommets… Et puis dans mes rêves de voyage, il y avait l’idée de rencontrer des marcheurs avec qui je pourrais découvrir une belle randonnée… J’avais emporté les chaussures de rando et le sac à dos en prévision…

Bref, nous voilà partis. On commence en marchant tout doux au bord du Traunsee, lac que nous avons traversé en bateau il y a cinq ans. Enfin quand je dis tout doux, c’est un brin rapide pour le réveil. Il faut dire que Franz est un jeune homme de 71 ans impressionnant ! Il est super « gesund », en bonne santé : 71 ans de nourriture saine, bio, locale, de vie au grand air et de marche. On traverse quelques tunnels, la piste monte gentiment mais intérieurement je me dis qu’en ayant le lac à notre droite et la montagne raide juste à notre gauche, fatalement, il y a un moment où ça va violemment piquer les mollets… Et c’est là que ça devient drôle.

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Première plaque à la mémoire d’un marcheur mort sur le Naturfreundersteig, des gens qui s’équipent d’un casque, d’un baudrier et de longes… On tourne la tête et on découvre le début des festivités. J’apprends l’allemand sur le tas et j’ai bien enrichi mon vocabulaire mais là, dans ce que Franz nous raconte il n’y a pas l’internationale « via ferrata ». On pourrait pourtant bien appeler ça comme ça !!! Ca a le mérite de nous réveiller !

traunsein

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Trois heures plus tard, on se retrouve au premier refuge. On s’est élevés de 1000m à coups de câbles, d’échelles et de marches en ferraille. La beauté des paysages, noce d’eau bleue et de roche a nourri l’élévation spirituelle.

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Et la bière du deuxième refuge nous a portés au paradis ! Ce que j’aime à la montagne, c’est que tu crois toujours être arrivé au sommet et souvent ce n’est pas le cas, il faut encore un petit effort… Là, tu as un bon moment en ligne de mire un drapeau dont tu imagines qu’il est le point final à ton agonie effort physique et quand enfin tu l’atteins, tu es seulement au pied des marches du premier refuge. Au loin tu vois le 2ème refuge et encore plus loin, la croix du vrai sommet. Quelle récompense : une vue à 360° avec l’impression de toucher le ciel !

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Puis est venu le temps de la descente, descente que j’avais déjà envisagée à la montée en me disant que si on se livrait aux mêmes acrobaties la tête en bas, ça allait être vraiment sport !!! Petit panneau d’avertissement tant qu’on avait encore les pieds à plat : « Abstieg hernlersteig nur für geübte » que j’ai traduit par « Descente exigeante pas pour les débutants ». C’est bien des fois de ne pas tout comprendre. On a découvert ce matin que ça veut dire « Descente par le chemin Hernlersteig uniquement pour les gens expérimentés (entraînés, chevronnés, suicidaires …) Je vous avoue qu’on riait un peu bêtement, vaguement nerveusement.

traunstein

traunstein

C’est étrange de randonner en marche arrière et de photographier celui qui te précède entre tes pieds !!!! 3 h de descente qui nous ont bien cassé les guiboles… Enfin par pour tout le monde: quand on est arrivés à la maison, pendant que nous deux on essayait de s’extraire de la voiture, Franz courait déjà derrière son petit fils qui apprend à faire du vélo…

Ce matin au réveil, avant même de mettre un pied parterre, on s’est découvert des muscles qu’on avait oubliés !!! Mais qu’est-ce que c’était beau !!! Et les garçons eux ont adoré leur journée à la ferme !!! Ils sont très copains avec Simon, le petit fils de nos hôtes.

Je rêve déjà de la suite. On est très bien ici mais je me sens attirée par l’inconnu de la suite du voyage. Pour l’heure on prépare notre prochaine vadrouille dans la vallée de la Wachau, en vélo le long du Danube tous les quatre !