Catégorie : Hongrie

31 Oct

Semaine 9 de Budapest à Vukovar en passant par Kopacki rit par Véro et un peu Manu

Semaine 9 de Budapest (Hongrie) à Vukovar (Croatie)

9éme semaine de notre  périple d’un an en famille en camping car. Nous suivons le Danube jusqu’à la Mer Noire pour la première partie de notre voyage. Nous partons de Budapest pour suivre de nouveau le Danube jusqu’au parc Kopacki Rit en Croatie.

Lundi 25 septembre – Budapest

Aujourd’hui, nous quittons Budapest. Je repasse par chez Julia récupérer une machine de linge qu’elle avait mis à sécher sur les radiateurs cette nuit. Ça fait bizarre, elle pourrait être la copine chez qui je m’arrête boire un thé après qu’on ait posé les enfants à l’école. J’espère qu’on se reverra. C’est une belle personne, intelligente, sensible, humaine, altruiste.

Budapest

On décide de monter avec Slowpy sur le Mont Gellert et de marcher jusqu’à la statue de la Liberté pour voir une dernière fois Budapest. La vue panoramique est grandiose. Ciel bleu limpide. L’œil photographie, clic clac, impression dans le cerveau.

Budapest

Manu réussit ensuite à nous copiloter à travers la ville direction le Sud. Il m’épate avec son GPS. Mon truc, c’est conduire et qu’est-ce que c’est chouette de se sentir une belle équipe ! On trouve le garage spécialisé camping-car que le mari de Julia a contacté pour nous. On y achète la batterie cellule qui va certainement nous sauver d’ici peu. La batterie qu’on a montre des signes de défaillance.

On roule encore pour rejoindre la campagne. J’ai l’impression que le soleil nous nargue. Une semaine qu’on ne l’a pas vu et voilà qu’il brille de tous ses rayons alors qu’on roule.

Arrêt courses dans un LIDL. Je me sens toujours mi-figue mi-raisin en sortant de ce genre de magasin. Certes c’est pratique pour faire le plein de denrées genre pâtes, riz, graines mais ça fait bizarre de retrouver les mêmes choses qu’en France, homogénéisation des goûts et de la consommation. Je me refais une conscience en achetant les fruits et légumes à des petits marchands sur les bords des routes.

Dernier bout de route jusqu’à Szigetùjfalu et nous voilà arrivés à une petite plage paradisiaque pile pour profiter des derniers rayons de soleil et le voir se coucher. Les garçons pêchent et je bouquine. Je crois que ça nous fait tous du bien de retrouver la quiétude de la nature. Les garçons jouent dans le sable, s’inventent des aventures extraordinaires, font des ricochets. C’est génial de voir qu’ils n’ont besoin de rien d’autre que quelques bouts de bois et des cailloux pour s’amuser pendant des heures. On croise un couple de petits vieux qui parlent un peu anglais. On finit la soirée autour d’un petit feu, en savourant le Tokaji, vin blanc hongrois très doux.

Tokaji

Mardi 26 septembre : Szigetùjfalu – Tass

Aujourd’hui, nous retrouvons nos rituels : réveil, gym, petit-déjeuner, classe. Si bien qu’arrive le début d’après-midi et qu’on est toujours là. Nous vivons un dilemme récurrent : rester où on est et buller, profiter, savourer, traîner ou reprendre la route, avancer chaque jour un peu plus vers la mer Noire sachant que l’hiver arrive et que le temps file. L’équilibre est subtil !

Tass

Ce jour-là, après avoir mangé sur la plage une dernière fois, on reprend courageusement la route. On est vite récompensés : on se retrouve sur des toutes petites routes dans une zone de marais, bordées de maisonnettes et divers chalets tous les plus mignons les uns que les autres.

Chacun a aménagé là son petit paradis du weekend. Barbecues et pontons pour profiter de la vie !

Paradis

Et puis à Rackeve, on découvre une église serbe orthodoxe de toute beauté : elle est entièrement peinte à l’intérieur. Les représentations de l’enfer sont surprenantes.

Eglise

Le bivouac du soir est moins luxueux que la veille mais satisfait les trois pêcheurs. Nous sommes à Tass, dans le hameau de résidences secondaires au bord du Danube. Moi je m’endors pressée d’être au lendemain : on va explorer les environs à vélo !

Mercredi 27 septembre : Tass – Baja

A bicyclette ! On longe un bras du Danube (Rackeve Duna) plus prolétaire : ici pas de petits chalets mais des caravanes et des installations de fortune de bâches et de tôle. Chacun rivalise d’ingéniosité pour aménager son petit coin de paradis pour les weekends de pêche. Dommage que les éboueurs ne passent pas souvent par là, les bennes à ordure débordent. Sur la piste, il vaut mieux ouvrir l’œil : les serpents sont nombreux à traverser : une douzaine en 2h de vélo !!!

On reprend la route l’après-midi.

Copeaux

Mission copeaux de bois pour nos toilettes sèches. On est parti avec un stock de notre menuisier, renfloué chez nos amis autrichiens mais la réserve diminue. On trouve une scierie près de l’aéroport de Kalocsa. Je fais monter à bord la dame qui nous accueille pour lui montrer de quoi on a besoin : elle nous montre un gros tas de copeaux dans lequel on peut se servir à volonté, chic ! Je la remercie avec un petit savon de ma fabrication.

Ensuite, on découvre la ville de Kalocsa, capitale du paprika. Paprika dont on ne voit pas la couleur alors que les cueillettes sont en train de se faire. Mais où est-il ??? L’office de tourisme est déjà fermé. Un brin frustrés, on choisit de continuer la route et quelques kilomètres plus loin, tadaaaam, des kilos de paprika sèchent dans des grands filets suspendus sous les toits des maisons le long de la route. Ils seront ensuite réduits en poudre et incorporés dans tous les plats typiques de la région, plus ou moins épicés. Manu en fera la brûlante expérience.

On se gare pour la nuit à Baja sur l’île Petöfisziget où il y a beaucoup d’installations sportives. On se trouve un petit coin au bord de la Sugovica, après avoir fait le tour de l’île.

Baja

Jeudi 28 septembre : Baja – Dunafalva

Ce matin, direction la piscine municipale, on aspire à une bonne douche chaude et savonneuse. Dans l’eau, il a y deux groupes de scolaires. L’un d’eux est avec un maitre-nageur qui a l’air super : Il encourage les élèves, joue avec eux, plonge comme un dauphin. Une fois sa séance finie, il vient nous voir et nous adresse la parole dans un bon français. Robert a travaillé en Corse il y a vingt ans et est allé jusqu’en Bretagne à vélo. Il nous griffonne son adresse sur un bout de papier et nous invite à venir dîner le soir-même en nous disant qu’on peut arriver quand on veut, que sa femme sera là pour nous. On est tout content, nous qui rêvions de rencontrer des gens ! L’après-midi passe vite. On goûte aux langos, sorte de beignets salés tartinés de crème au paprika. Je donne ce que je crois être une rondelle de poivron à Manu qui le croque et passe instantanément au cramoisi, outch !

A la boutique d’à côté, on investit dans un chaudron avec son trépied. C’est un instrument local typique. Les gens mettent ça sur le feu dehors. Ça nous intrigue et nous attire. Par chance, Noé et moi découvrons le même jour dans un éco parc la recette : ça sert à préparer une soupe de poisson au paprika, le « fîs paprika ». Dans le même magasin, les gars se prennent quelques affaires de pêche.

Pendant que je me balade avec Noé, Manu rajoute une petite déco à Slowpy pour essayer de stimuler les rencontres : le logo d’une machine à laver et d’une douche !

Slowpy

Il est l’heure de filer chez Robert. La route qui mène chez lui à Dunafalva est magnifique, entre forêt et Danube.

Danube

Sa femme, Sylvia, nous accueille et nous indique de faire entrer Slowpy dans leur jardin. On se comprend dans un mélange d’anglais et d’allemand. Elle présente une portée de chatons aux garçons qui restent collés à eux toute la soirée !

Robert

Robert arrive quand nous sommes déjà à table. Ils sont végétariens depuis trois ans, on savoure la bonne sauce tomate maison, les lentilles et le riz. Robert sort de son deuxième travail. Quand il a fini à la piscine, il va travailler comme éducateur dans un foyer pour adolescents handicapés. Comme beaucoup de Hongrois, il cumule deux emplois pour subvenir aux besoins de la famille. Ils ont trois enfants, l’aînée étudie à Budapest, la seconde est au lycée et le troisième au collège. Sylvia travaille dans une crèche. Robert perd son sourire quand, les dents serrées, il évoque la montée du nationalisme et l’appauvrissement de la population. C’est raide d’aller se coucher en pensant que le voyage jusque chez nous est hors de leur portée financière.

Robert

Vendredi 29 septembre : Donafalva (Hongrie) – Kopacki rit (Croatie)

On se réveille dans le jardin de Sylvia et Robert. Ils nous ont laissé la clé de la maison. Ils la laissent toujours sur la porte de toute façon. Eux sont partis tôt au travail. Hier soir, ils nous ont donné des bonnes pommes de leur jardin, des poires et des confitures aussi. Joseph et Noé profitent encore un peu des chatons. On laisse sur la table de la cuisine un petit mot pour leur dire notre gratitude.

Nous revoilà sur la route, le cœur plein d’émotions, direction la Serbie et la Croatie. Eh oui, aujourd’hui, nous passons deux frontières !

Serbie

Nous pourrions rester en Serbie, sur la rive gauche du Danube mais ça nous priverait d’une région tout au Nord de la Croatie, la Slavonie, dans laquelle j’ai repéré un Parc Naturel : Kopacki Rit. On s’arrête dans une épicerie dépenser nos derniers Forints hongrois. Les garçons ont eu leur première boîte de claque-doigts, ils sont tout foufous. On rencontre des Suisses et des Autrichiens installés là pour vivre plus à l’aise avec leur maigre retraite. L’aspiration à mieux vivre est universelle !

[commentaire de Manu] Il y a aussi une migration des pays les plus développés économiquement vers les moins développés : celle des retraités aux petites pensions… Les retraités vont là où c’est bon marché et les actifs vont là où il y a du travail… [fin du commentaire].

La frontière hongroise est hérissée d’une triple rangée de barbelés qui fait froid dans le dos. L’entrée en Serbie impressionne les garçons : le douanier entre dans Slowpy, ils sont presque au garde-à-vous ! Nos passeports nous reviennent tamponnés. C’est étrange pour nous quarantenaires européens de vivre le contrôle, la frontière, la douane. On avait presque oublié que ça existe. Ressentir un instant le stress de celui qui demande à entrer mais bien protégés par nos passeports français. Deuxième contrôle à l’entrée en Croatie. On file à Osijek visiter la citadelle (construite par les Habsbourg et épargnée par la guerre) et retirer des kunas à la banque, nouvelle occasion de faire des maths pratiques avec les garçons ! On remarque les traces de la guerre de 1991 : il reste des murs criblés de traces de balles, ça refroidit.

On arrive dans le Parc naturel à la fin du jour et on a la chance de faire une belle balade aménagée sur des pontons au-dessus du marais. Des milliers d’oiseaux migrateurs passent par là, nous espérons en voir ! Le crépuscule est sonore ici : on a droit à un concert d’oiseaux et de grenouilles impressionnant sur le lac Sakadas.

Kopacki rit

Toujours curieux de cette recette de cuisine au chaudron, on pousse la porte de l’auberge du Cormoran. La préparation est assez longue mais ça en vaut la chandelle ! On nous sert un succulent bouillon de paprika dans lequel ont cuit des morceaux de carpe et de brochet, accompagné de pâtes fraîches maison qu’on ajoute dans l’assiette. Les garçons ont opté pour de la carpe panée. Je redoutais un vieux goût de vase mais non, c’est vraiment fin.

Dans la salle, il y aussi une tablée de gaillards truculents. On pouffe de rire en les voyant se nouer autour du cou une sorte de grand bavoir rose avant d’attaquer la marmite de soupe. Par-dessus ça, ils ingurgitent un plat gargantuesque de poissons, à une vitesse redoutable. Puis ils prennent leurs instruments de musique, s’accordent et partent jouer dans une autre salle.

On irait bien les rejoindre mais le serveur nous explique que c’est une soirée privée. Leur musique semble nostalgique, on imagine qu’elle raconte l’amour du pays, les souvenirs, les amours passés. On rentre se coucher et on s’endort en les écoutant de loin. Le patron nous a autorisés à rester sur son parking pour la nuit.

Samedi 30 septembre : parc Kopacki Rit

On fait un petit bout de route pour commencer un peu plus loin une balade à vélo.

[Commentaire de Manu] Lors de la balade, je casse ma chaîne de vélo et on perd le saucisson ! Pause obligatoire, heureusement j’ai le matériel pour réparer ma chaîne et en revenant vers l’eau pour me laver les mains, je retrouve le saucisson ! Plus tard, je me trompe sur la carte et on se retrouve sur un chemin difficilement praticable, l’heure avance et l’angoisse monte. Heureusement, on s’en aperçoit et on fait demi-tour à temps. [fin du commentaire]

Kopacki

Dans un champ, on découvre émerveillés une colonie d’oies sauvages. Elles sont des milliers à prendre une pause sur leur longue route vers l’Afrique. Dans la journée, nous aurons aussi la chance de voir des aigles. Je savoure toute la journée le soleil radieux. Manu, lui, s’éclate avec son appareil photo. Le soir venu, les hommes partent à la pêche. Nos p’tits gars se débrouillent de mieux en mieux. Pendant ce temps, je savoure le silence en préparant quelques travaux scolaires.

Kopacki rit

En se couchant, on pense aux mines : le guide recommande de ne pas s’éloigner des chemins balisés car il reste encore des mines dans les forêts depuis la guerre. L’horreur de la guerre paraît irréelle : comment tout cela est-il possible ?? En tout cas, on est sagement resté sur les pistes. Les garçons se souvenaient très bien de l’exposition sur les mines du ballon des Vosges…

kopacki

Dimanche 1er octobre : Kopacki rit – Ilok

D’abord, un peu d’école. On essaie de se caler sur le rythme des copains. Les maîtresses des garçons nous envoient régulièrement des mails pour nous dire où elles en sont et partager leurs documents. Ce temps qu’elles prennent pour les enfants nous touche ! En voyage, il y a maths les lundis et mardis, français les mercredis et jeudis et tout le reste les autres jours. Mais en réalité, tout se rencontre et interfère au quotidien. Les apprentissages sont très concrets. Bon, avec le beau temps, les visites, les rencontres, la route etc, lundi devient vite mercredi ! Objectif ; avoir fait le travail de la semaine quand le dimanche arrive !

Kopacki rit

Ensuite, on quitte le Parc. Un dernier serpent sur la route, ça faisait longtemps ! Je crois que j’en ai vu plus en deux semaines qu’en 20 ans !! Quand j’arrive à les repérer à l’avance, ça va, j’arrive à les observer, les photographier pour ensuite chercher dans nos livres. Mais bon sang, qu’est-ce que je n’aime pas quand ils déboulent dans mes pieds sans prévenir !!! Je sens alors l’appréhension prendre le dessus… C’est mon papa qui serait heureux ici, lui il adore les reptiles !

Nous voilà arrivés à Vukovar. On sait que c’est là que les habitants ont le plus longtemps résisté quand la guerre a éclaté en 91 mais on prend l’horreur de la guerre en pleine tête quand même. J’ai des souvenir d’avoir vu ça aux infos quand j’étais petite, un certain Milosevic, les charniers. C’était loin mais je ne comprenais pas tous ces massacres. On visite le mémorial d’Ovcara.Read More

13 Oct

Semaine 8 de notre voyage d’un an en famille à travers l’Europe : De Szentendre à Budapest, par Manu

Semaine 8 par Manu de Szentendre à Budapest

Un an de voyage en famille à travers l’Europe : Semaine 8, du 18 au 24 septembre. Hongrie, le Danube nous emmène de Szentendre à Budapest où nous allons rester plusieurs jours !

Lundi 18 septembre Szentendre

Après la gym, les maths ! On se fait déloger de notre bivouac, il y a un panneau qui explique certainement pourquoi mais on ne retrouve aucun mot dans le dictionnaire. C’est pas grave, on était sur le point de partir. Direction le centre ville pour visiter ce qui est annoncé comme un bel exemple de l’architecture et l’urbanisme hongrois. Les parkings sont payants, on s’éloigne un peu du centre pour trouver une place gratuite.

Szentendre

L’architecture est effectivement jolie et caractéristique mais Szentendre est un vrai spot touristique gavé de boutiques attrape-touristes où même l’entrée des églises est payante…
Du coup, on se pose des questions sur Skanza, plus au nord, un parc qui reconstitue les habitats de la Hongrie. On se dit que ça va être aussi un spot touristique et on décide de ne pas y aller. Direction Budapest.
Mais d’abord, petite pause sur la plage de Szentendre, Véro veut profiter un peu du soleil. Les gars s’éclatent dans les « vagues » produites par les bateaux sur le Danube. Ils s’inventent des trucs incroyables.

Budapest
On trouve un beau bivouac en bord de Danube avant Budapest après avoir hésité d’emprunter une voie pour riverains. Les flics sont passés fumer leurs clopes et ne nous ont rien dit… cool. C’est un chouette spot où Véro rêve en regardant passer les kayakistes qui passent.

Budapest

 

Mardi 19 septembre Budapest

Ce matin, il pleut, pas de gym.
Un couple de jeunes allemands en vélo vient toquer à notre porte. On les avait croisés en montant à la forteresse de Visegrád. Le jeune homme parle bien français, mais aussi anglais, espagnol et hindi… Quand il était petit il a aussi voyagé un an en famille à travers la France. Il étudie la permaculture mais voudrait devenir charpentier. On se dit qu’on aimerait bien que ce voyage donne de même à nos enfants l’envie de voyager, la confiance en soi nécessaire pour poursuivre ses envies et ses rêves, oser l’aventure. La pluie ne cesse pas mais ils reprennent leur route à vélo.

Aujourd’hui, on arrive à Budapest. Plusieurs jours auparavant, j’ai laissé des messages sur des groupes facebook francophone de Budapest. J’y ai retrouvé un copain de fac qui a milité avec moi à l’UNEF ID. Je le croyais à La Rochelle et le voilà à Budapest ! J’ai aussi établi un contact avec une famille italo-hongroise francophone, nous les rencontrerons vendredi. Les gars ont hâte de rencontrer des copains.

On trouve un bivouac prés du parc Varosliget. Sur Park4night c’est indiqué comme gratuit mais il y a des horodateurs… Je vais voir d’autres voyageurs et vraisemblablement la bande où on est garé est gratuite.

Budapest

Je me prépare pour retrouver Alix. Tout seul, ça va me faire du bien. On rencontre d’autres français qui ont les mêmes bases philosophiques et on discute de la Hongrie, du traumatisme encore présent de Trianon, qui est aux Hongrois ce qui fût le traité « diktat » de Versailles pour les Allemands… le Traité de Trianon a amputé la Hongrie, après leur défaite en 1918, des 2 tiers de son territoire d’avant la première guerre mondiale et du tiers de sa population. Ajouté à cela une autre frustration nationale : la non-intervention de l’occident en 1956 quand l’URSS a occupé militairement la Hongrie après un mouvement populaire réclamant des reformes démocratiques. Donc les Hongrois ne développent pas une sympathie débordante à la première rencontre avec un Français, selon les dires des français que j’ai rencontrés.
L’Europe est une opportunité historique de dépasser ces conflits de frontière et les traumatismes historiques des peuples. Qu’est-ce qui peut aider à dépasser la logique de victimisation sinon le partage des richesses, l’amélioration matérielle et sociale de la condition humaine ?! Avec l’histoire de la Hongrie, je prend un peu plus conscience de l’importance du projet européen pour la paix. L’Europe de la paix ce n’est pas seulement valable pour l’après-guerre, c’est valable ici et maintenant pour ne pas laisser les nationalistes et neo-fascistes s’emparer des frustrations historiques ou sociales des peuples.
Ca a été une chouette soirée à découvrir et refaire le monde autour d’une bonne table et quelques bouteilles…
Je suis rentré très tard mais heureux et satisfait de mon « salaire » intellectuel.

Mercredi 20 septembre, Budapest

Aujourd’hui, on teste les bains ! Nous sommes à côté (comme par hasard !) des bains Szecheny. Les bains les plus importants de Budapest. Dans un décor 19eme siècle jusque dans les cabines, 12 bassins intérieurs et 3 bassins extérieurs nous attendent pour barboter, se délasser, bref profiter… Il y a aussi des hammams, des saunas à divers tranches de température. Hummmm… On se fait un tour complet et ensuite on retourne aux bains qu’on a préféré.

Budapest

On se relaie avec Vero pour pouvoir faire du sauna et du hammam. On a pris un forfait journée, on en profite ! Dans notre visite on croise des québécois avec qui on papote un peu, c’est correct, on n’était pas en maudit pantoute !

Budapest szecheny

Comme aujourd’hui c’est le jour du français et que le thème du jour était la ponctuation, ils vous ont concocté un articles chacun sur les bains ! L’article de Joseph. L’article de Noé.
Et pour la ponctuation, j’ai fait appel à un assistant particulier : Michel Leeb ! Les garçons ont adoré !
Pendant les devoirs des gars, Véro est partie toute seule à vélo au Décathlon pour acheter des petits cadeaux pour Joseph, c’est son anniversaire samedi. Elle a ainsi découvert la vieille gare Nyugati.

 

Jeudi 21 septembre, Budapest

Jour de pluie … Donc jour de lessive ! Un petit paquet de 3 semaines nous attend. Alix est reparti pour 2 jours à Paris et il nous a gentiment proposé d’utiliser sa machine.

Avant de partir, quelqu’un frappe à notre porte, … tiens…
On regarde, on ouvre, c’est une française qui vient nous dire bonjour ! On peut dire qu’on est gâté en ce moment, on voulait rencontrer du monde, les choses se goupillent plutôt bien depuis le début de la semaine ! On se fait un petit café pour faire connaissance, c’est une famille de « fulltimer » c’est à dire qu’ils sont en voyage pour une durée indéterminée, ils font aussi l’instruction en famille et on a pas mal de points communs ! Ils ont garé leur camping-car pas loin du notre, on parle un peu camping-car et Manu (comme moi) m’aide à refaire le niveau d’eau dans ma batterie cellule qui montre des signes de faiblesses depuis 2 semaines.

Jamamia

Bon il ne faut pas qu’on oublie notre mission lessive… Du coup ça nous prend l’aprés midi … et la soirée ! Ça me permet d’avancer sur Shop&Coop, les photos, les articles en retard du blog mais ça gonfle Véro. Restée dans un appart c’est pas son truc… Mais bon c’est mieux qu’une sordide laverie quand même ! Les enfants adorent eux, il y a du wifi, des canapés, des BD, il fait chaud…

Retour au camping-car vers 23h, lessivés … Trop tard pour passer faire un coucou nos nouveaux voisins.

Vendredi 22 septembre, Budapest

Il fait soleil ! Allez hop, on enfourche les vélos pour visiter Budapest ! On rejoint la place des héros et on redescend l’avenue Andrassy, les Champs Elysées de Budapest, jusqu’au Danube. L’avenue Andrassy est au patrimoine mondial de l’UNESCO, elle est bordée de beaux immeubles 19eme siècle.

Budapest

On longe le Danube jusqu’à l’île Marguerite où il y a une fontaine musicale. Avant on s’arrête un moment au mémorial de l’exécution des juifs sous le régime nazi. Des chaussures jonchent le quai pour que nous nous rappelions de la barbarie des nazis qui ont jeté dans le Danube des juifs. L’occasion d’un petit cours d’Histoire et de philosophie politique aux enfants… Poignant…

Budapest

Sur l’autre rive du Danube on se trouve un petit resto sympa de spécialités populaires. On longe le Danube jusqu’au Bastion des Pêcheurs où il y a une belle vue sur Budapest. On se dépêche un peu car on a rendez-vous avec une famille à 15h30 sur les flancs du mont Gellert.

Budapest

On y arrive un peu en avance. On s’est donné rendez-vous dans une aire de jeu magique avec des supers toboggans !

Budapest
On accroche bien, c’est chouette ! Et bien sûr les enfants aussi mais pour eux c’est quasi naturel ! Julia est italienne et Peter est hongrois, ils ont grandi en Allemagne, se sont installés en Suisse Romande et maintenant ils habitent Budapest comme un rêve à réaliser ! C’est une chouette rencontre.

La nuit tombe et notre chemin du retour nous permet apprécier Budapest by night !

Budapest

De retour au camping-car, on passe voir nos voisins français, qui sont visités par une autre famille française de St Etienne qui voyage en caravane ! On finit par aller chercher des bricoles pour passer la soirée tous ensemble.

Samedi 23 Septembre, Budapest

C’est l’anniversaire de Joseph !
Dès le matin il reçoit ses cadeaux ! Il fait pas trop moche, on se décide pour partir tout de suite au Szimplakert, un endroit que nos voisins ont adoré. Le samedi matin et le dimanche matin on peut y faire un brunch avec des bons produits locaux et à volonté ! Ça va plaire à notre gourmand de Joseph ! En effet ce lieu est magnifique, c’est un ancien squat fait de bric et de broc, de la recup’ artistique. On se régale les papilles et les yeux ! Je laisse ma trace labyrinthique sur une des tables.

Budapest

Après ça, direction Décathlon. Noé a glissé dans le creux de l’oreille de sa maman une idée de cadeau pour Joseph : une trottinette ! Comme c’est un peu cher pour lui tout seul, on le fait juste participer un peu. C’est vraiment une attitude touchante de sa part ! On retraverse donc Budapest sur nos vélos et on va acheter cette trottinette. Au passage, on va jeter un oeil à la gare Nyagati et son MacDo décor 19eme.

Budapest

De retour au parc Varosliget, Véro y voit une course à pied, elle a envie de la faire, je l’encourage et la voilà partie se renseigner. C’est bon elle a un dossard, sa course démarre dans une heure.
Elle prépare en un éclair et elle part s’échauffer.

Budapest

Je finis de ranger les vélos et autres et on est parti se poster pour encourager notre Véro ! Elle est contente de sa course, ça fait du bien de la voir heureuse et rayonnante !

Le soir, les surprises ne sont pas finies ! On regarde en famille le premier film de la série des Harry Potter. Joseph a dévoré les livres. On est obligé de le ralentir… Aujourd’hui, on lui a remis le dernier numéro, le 7.

Dimanche 24 septembre, Budapest

Ce midi on va chez Alix, il nous a invité à prendre part au lunch organisé avec ses locataires. L’occasion pour les enfants de voir à quel point c’est important de parler plusieurs langues : autour de la table il y a une tunisien, un irakien, une hongroise, une belge et 5 français !

Ensuite, on repart vers notre camping-car pour aller chez Julia qui nous a invité pour la soirée.
C’est l’occasion de faire plus ample connaissance et pour les enfants de jouer avec des copains ! C’est que vivre tout le temps avec des adultes, ça doit pas être rigolo… On passe une chouette soirée.

Budapest

Découvrez les photos de la semaine 8 !

Fin de la semaine 8

relire l’article sur la semaine 7

 

5 Oct

semaine 7 de notre périple d’un an en famille à travers l’Europe : de Bratislava à la Hongrie (par Véro).

Semaine 7 : De Bratislava à la Hongrie

Semaine 7 de notre voyage d’un an en famille à travers l’Europe. On continue à suivre le Danube, on finit notre visite de Bratislava, on suit le Danube en Slovaquie et on franchit notre 4ème frontière pour rejoindre la Hongrie.

 

Lundi 11 septembre : Bratislava ( Slovaquie )

On reprend le tram direction un grand marché de la ville. Une femme nous fait goûter des gros cornichons. Elle vend aussi de la choucroute en tonneau.

Bratislava

On goûte des petits gâteaux alléchants. Le marché est fait de petites cabanes de tôle. On y trouve aussi beaucoup de made in china. Ensuite, mission café internet. Manu a besoin d’imprimer un document pour la banque. On profite du restaurant végétarien qui est à côté. Les prix sont doux pour nous. On peut manger et boire pour 20€ à quatre. On découvre ensuite l’artisanat slovaque à la coopérative Ulu’v. Les motifs des tissus sont très beaux.

Uluv coop

Puis on reprend la route. On va rester le long du Danube, complètement au Sud de la Slovaquie, pour rejoindre Budapest en Hongrie. Le fleuve fait la frontière entre les deux pays. La Slovaquie des montagnes, les Tatras, au Nord, me fait rêver mais ça n’est pas pour cette fois-ci. Sans regret, avec Slowpy, ça ne risque pas !

Les 50 kilomètres après Bratislava sont déprimants. Des kilomètres d’industries, de plaine et de barres d’immeubles. En plus, il fait gris, ça en rajoute à l’impression de désolation. Heureusement, le roi du GPS est parmi nous et nous conduit à un très chouette bivouac au bord de l’eau, à l’abri du vent (détail qui a toute son importance parce que ça souffle fort !).

Les hommes partent à la pêche pendant que je bouquine en savourant le silence.

 

Mardi 12 septembre : Gabčikovo ( Slovaquie )

Il fait gris et venteux ce matin. Je laisse Manu ronronner sous la couette. Les enfants lisent au chaud dans leurs duvets. Je sors marcher seule. Puis Noé prépare le petit déjeuner, Manu émerge. Le soleil se montre. Il en profite pour peindre sur Slowpy. C’est bon de prendre notre temps.

Hier soir, pour arriver à notre bivouac, on a traversé un immense barrage, le barrage de Gabcikovo. J’en avais tellement marre de la route qu’on n’a pas pris la peine de s’y arrêter. On y retourne vers midi. De belles vagues se forment en amont, il y a un vent terrible.

 

On a la chance d’arriver pile à l’heure où l’écluse est prête à laisser passer les bateaux. Ce barrage est le plus grand d’Europe centrale. On apprendra après qu’il est un motif de discorde avec la Hongrie voisine car la Hongrie n’a jamais fait sa part de l’ouvrage, préférant finalement laisser le Danube sauvage de son côté.

On part ensuite se balader à pied entre les différents bras du Danube, prés de Bodíky. Mon opérateur de téléphone ne sait plus où donner de la tête, je passe de la Slovaquie à la Hongrie selon les bras qu’on traverse. Traversées parfois originales : à deux reprises on enlève les chaussures pour traverser à gué dans l’eau glacée !

On pique-nique sous les arbres entre deux gouttes de pluie. Sur la fin de la balade, on découvre un quartier de maison cabanes toutes plus belles les unes que les autres. Elles sont souvent sur pilotis. Pour nous c’est étrange qu’il subsiste des habitations là vu l’apparente fréquence des crues.

On arrive à Slowpy juste à temps avant une belle averse. On choisit de retourner au même bivouac et on savoure d’être au chaud, avec une tisane, des cookies et le dernier Sissi. La série aura passionné les enfants ! On se croirait un dimanche d’hiver à la maison !

Mercredi 13 septembre : Gačikovo – Komarno ( Slovaquie )

Le soleil est de retour ce matin ! Je me dis que c’est une belle occasion pour se laver sans trop se glacer. Je prends mon courage à deux mains pour aller à la rivière. L’immersion me coupe le souffle mais je réussis à me briquer de haut en bas, ça fait du bien ! Les hommes prennent l’option moins barbare de la douche solaire très tiède. Ensuite je me lance dans un grand ménage de printemps de Slowpy : je sors toutes les couettes, couvertures et duvets, j’aère à fond, balayage et rangement ! Pendant ce temps-là, Manu fait la classe en plein air et repeint encore Slowpy avec les enfants.

En début d’après-midi, on reprend la route direction Komarno. On traverse plein de petits villages. Je m’arrête pour aller à la Poste puis dans une Coop, les épiceries de village. Je ne comprends aucun mot, le slovaque est vraiment hermétique pour nous !

On arrive enfin à Komarno. La ville n’a rien d’exceptionnel mais l’atmosphère y est paisible. Au moment où une averse arrive, on entre dans une pizzeria. Joseph était en manque de pizza, il jubile ! Pour les spécialités slovaques, c’est raté. On n’a pas su trouver où en goûter. On aimerait bien être invités chez des gens mais comment faire ? Il va falloir qu’on mette en place des stratégies ! Manu est sur le coup pour Budapest. Il s’est inscrit dans plusieurs groupes de francophones sur Facebook.

On se gare sur une espèce d’immense parking en béton qu’on avait vu en se baladant. Les garçons voulaient absolument venir là parce qu’on y avait vu un petit chat coincé dans un arbre. Ils voulaient revenir le sauver avec notre échelle télescopique. Quand on arrive, il a réussi à descendre tout seul mais on prend le temps de la nourrir et de lui enlever ses tiques. Quand on se couche, je croise les doigts pour qu’on ne le retrouve pas écrasé sur la route le lendemain matin…

 

Jeudi 14 septembre : Komarno – Esztergom

Au réveil, le petit chat est là, ouf ! Le ciel est d’un bleu limpide. On en profite pour faire des photos rigolotes de notre rituel gym yoga Qi Gong du matin.

Il y a des matins où c’est particulièrement agréable de réveiller nos corps en sentant les rayons du soleil nous chauffer. Petit à petit le parking se remplit, les voitures nous entourent. On démarre avant d’être coincés. On était tout près d’une université !

On redémarre direction Sturovo. On se dit que ça doit être agréable vu que c’est au bord du Danube. Notre guide du Routard ne nous sert pas à grand-chose pour cette partie de la Slovaquie absolument pas touristique. La route traverse de jolis petits villages.

On s’arrête tester une catapulte et une balançoire géantes ; on a bien ri ! L’arrivée à Sturovo nous émerveille. D’ici, on a une vue magnifique sur la rive hongroise : une immense église coiffée d’un grand dôme domine une colline. Il y aussi une forteresse et une belle église avec un clocher à bulbes.

On découvre que cette ville hongroise, Esztergom, a été une ville royale pendant 400 ans et que sa basilique est la plus importante de Hongrie. On décide de faire une incursion en Hongrie pour la nuit, pour profiter de cette belle ville. On la découvre à pied, tranquillement. Le belvédère de la basilique est fermé, pour cause de tempête nous dit-on en anglais.

 

Je me dis que c’est un peu exagéré, ça ne souffle pas si fort mais je comprends le principe de précaution. Plus loin, on a la chance de tomber sur un marché de producteurs.

Les produits vendus sont tous plus alléchants les uns que les autres. Mince, on n’a pas un sou en poche. La monnaie hongroise est le Forint. Un Euro, c’est environ 300 Forint. Ça ne va pas être facile ! Bon, on va retirer de l’argent et on retourne vite fait au marché. On jette notre dévolu sur du beau pain bio, des fromages fumés et de brebis, du speck et une sorte de saucisson au paprika. On nous offre des petits pains. Il y aussi un buffet où l’on peut goûter à tout !

La nuit tombe et le vent se lève assez brutalement. On rentre en courant jusqu’à Slowpy sous des bourrasques de plus en plus violentes. La poussière tourbillonne et pique les yeux. A 100m du camping-car, Manu ramasse une grosse branche tombée sur la route. Ouf, nous voilà sains et saufs calfeutrés dans la cagouille. Ici on ne risque rien. Depuis l’épisode de la tempête en Autriche, j’ai pris l’habitude de regarder si des arbres peuvent nous tomber dessus, d’où vient le vent, ce qu’il peut nous porter…

Vendredi 15 septembre : Esztergom – Nagybörzsöny

Il a plu cette nuit et le vent s’est calmé. Quand j’ouvre la porte, j’ai l’impression qu’on a changé de saison. Il fait un froid de canard ! On reste au chaud et on en profite pour avancer un peu dans les leçons de conjugaison et dans la préparation de la visite de Bratislava. L’après-midi, Manu et les garçons vont visiter le musée du Danube. Ils y trouvent plusieurs maquettes et expériences. La leçon de science de la semaine est faite !

Noé a une enigme pour vous d’ailleurs…

J’ai préféré rester dans Slowpy pour avancer le blog. C’est bon de prendre un peu de temps seule.

On reprend la route en fin d’après-midi et on quitte définitivement la Slovaquie. Nous voilà en Hongrie pour quelques temps !

Je suis attirée par une petite route qui nous mène au fin fond de la campagne, dans un tout petit village où il y a un étang. On en fait le tour et on suit une piste qui va d’observatoires en observatoires.

Une biche traverse sous notre nez. Noé est tout ému de l’avoir vue si près ! On entend les cerfs bramer au loin et des grognements de sangliers. On rencontre aussi un chasseur qui nous fait comprendre avec le sourire que ça serait bien qu’on s’en aille. On croise les doigts pour qu’il n’ait pas à se servir de son fusil pour tuer un animal…

Samedi 16 septembre : Nagybörzsöny – Nagymaros

Il a encore plu cette nuit mais au réveil le soleil pointe le bout de son nez. On en profite pour retrouver notre rituel de gym en plein air. Ensuite les garçons chaussent les bottes et on part explorer le village qui nous a paru assez typique en arrivant hier.

On joue aux devinettes avec les différents panneaux et écriteaux. On comprend qu’il y a beaucoup de petits artisans. On rencontre un gentil papi qui fait de très beaux bas-reliefs en bois, de la véritable dentelle de bois !

Je repère une auberge alléchante et comprend un seul mot : goulasch. On se dit que c’est certainement une bonne occasion de goûter ce plat traditionnel loin des restaurants attrape-touristes. Et on n’est pas déçus, c’est succulent !! C’est une sorte de soupe avec beaucoup de paprika, de la viande, du lard, des haricots blancs. A la même adresse, des hommes font mijoter des confitures au feu de bois et préparent du sirop de lavande, huuuummmmm !

On reprend la route pour se rapprocher du Danube mais voilà qu’on tombe sur une fête ! Youpi, c’est samedi ! On est intrigués, les passants ont tous des cerfs-volants dans les mains alors qu’on est en plaine et qu’il n’y a pas de vent.

On comprend qu’il vaut monter à bord d’un bus qui mène à un plateau plus loin. Nous voilà comme des sardines à bord d’une antiquité sur une route bien trop pentue. Ouf, on arrive en haut ! Il y a des cerfs-volants partout, on se croirait à Cervolix sur le plateau de Gergovie.

Joseph et Manu sont attirés par les kurtoskalacs : des gâteaux cuits sur des rouleaux de bois. La queue est interminable mais l’attente valait le coup : c’est chaud, sucré, vanillé, à tomber à la renverse.

La nuit approche à grand pas. On reprend le bus et on file chercher un bivouac. On arrive dans le noir sur une aire herbeuse au bord de l’Eurovélo 6. A priori, on ne devrait pas s’embourber, croisons les doigts pour le redémarrage demain. Il pleut toute la nuit, glups… L’humidité ambiante commence à être pesante. Serpillère usagée à l’entrée, bottes et manteaux qui sèchent…. Vivement le soleil !!!

Dimanche 17 septembre : Nagymaros – Szentendre

Aujourd’hui, il faut qu’on trouve un embarcadère pour traverser le Danube avec Slowpy, une première ! Le premier arrêt est le bon. Je suis les consignes du matelot pour faire monter à bord nos 3.5 tonnes. Le bateau parait bien frêle pour supporter notre présence additionnée aux autres voitures déjà embarquées et voilà qu’il en monte encore…

La traversée est courte mais impressionnante. Le courant est puissant et le bateau s’engage complètement à la perpendiculaire. J’ai envie de gîter comme dans mon kayak… Faire confiance… Allez, on arrive déjà ! Nous voilà à Višegrad, ville réputée pour sa forteresse. J’arrive à motiver les troupes pour une balade en parapluie.

On grimpe dans la forêt en glanant quelques noix énormes. Arrivés à la forteresse, on se rend compte que pour profiter de la vue, il faudrait entrer dans la forteresse et pour cela payer. Ça m’agace qu’on privatise la nature !! De toute façon, vu la météo, la vue est limitée… On redescend, mission trouver un nouveau bivouac.

Szentendre est mis en avant dans la guide du routard, allons-y ! Je pars faire une dernière balade avec les garçons. Il y a de la boue partout, c’est pas marrant de leur interdire de sauter dans les flaques d’eau, c’est tellement rigolo !! Mais sans machine à laver ni soleil, c’est beaucoup moins drôle… La visite de la ville attendra demain, il fait déjà nuit !

L’album photo de la semaine 7 

Fin de la semaine 7

Relire la semaine 6

 

21 Sep

Les bains de Budapest par Noé Bouhier.

Je vais vous écrire un texte sur un bain de Budapest. Ce bain est composé de 15 bassins soit chaud, soit froid. Ce sont des bassins d’eau minérale. Ce sont des bassins pour se relaxer, ils sont bons pour la santé. Il y a 12 bassins à l’intérieur, 1 de natation à l’extérieur, 2 autres à l’extérieur : un chaud, un froid. Il y a des saunas à 40 – 50! ° le maximum est 70 – 80° ! C’est vraiment chouette de tester ça. Mais mon frère et moi nous ne sommes pas allés dans le sauna, c’est trop chaud !

20 Sep

Le bain de Széchenyi, à Budapest par Joseph Bouhier

Il y a 15 bassins au bain de Széchenyi (il comporte 12 bassins intérieurs et 3 bassins extérieurs). Le plus chaud est à 40 degrés et le plus froid à 18 degrés.

Mon frère avait hâte d’y être. Il n’arrêtait pas de demander :

« Quand est-ce-qu’on y va ? »

Et ma mère lui répondait :

« On y va mardi ! »
Les batiments ont été construits au XIX ème siècle. Il y a du marbre et du carrelage. Les bassins sont remplis d’ eaux minérales.

20 Sep

Le bain de Széchenyi, à Budapest par Joseph Bouhier

Il y a 15 bassins au bain de Széchenyi (il comporte 12 bassins intérieurs et 3 bassins extérieurs). Le plus chaud est à 40 degrés et le plus froid à 18 degrés.

Mon frère avait hâte d’y être. Il n’arrêtait pas de demander :

« Quand est-ce-qu’on y va ? »

Et ma mère lui répondait :

« On y va mardi ! »
Les batiments ont été construits au XIX ème siècle. Il y a du marbre et du carrelage. Les bassins sont remplis d’ eaux minérales.