Grèce du Nord : Thrace, Thessalonique et Pélion par Véro

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10 Mar

Grèce du Nord : Thrace, Thessalonique et Pélion par Véro

Décembre en Grèce

On entre en Grèce le mercredi 6 décembre par le poste frontière de Ipsala. C’est un garde-frontière qui assure la photo rituelle. Bon, ça va, ils ont l’air cool en Grèce !

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On est tout excités, on va retrouver nos copains du Cargot Voyageur. On les imaginait toujours en Turquie, partis explorer la Capadoce mais ils ont dû y renoncer à cause du froid. On se retrouve sur la plage d’Alexandropouli où ils squattent depuis quelques jours.

grece decembreOn arrive pile à temps pour une belle balade sur la plage au soleil couchant.

greceLes hommes vont en ville faire quelques courses, Mika est cuisinier alors il aime bien aller voir les commerçants, demander les meilleurs produits et négocier, son aisance est une vraie thérapie !

S’ensuivent deux jours de ripailles pantagruéliques au feu de bois : soupes, côte de bœuf, poisson, langoustes, le tout bien arrosé…

 

Et là, c’est le drame…

Au moment où je décide de jeûner , Manu commence à souffrir du dos. Avant que les copains partent, on se jette dans la mer glacée pour notre première baignade grecque.

L’eau chaude de la marmite nous rince et réchauffe. Hélas, le bain glacé a mis Manu au tapis. Son dos est à nouveau bloqué, toujours les mêmes hernies et début de sciatique. Il part s’allonger… et ne se relèvera que trois jours plus tard et avec difficulté…

Les copains reprennent la route. Je les regarde partir comme si le temps s’arrêtait. La moitié de mon cerveau se demande comment on va se sortir de cette galère, est ce que c’est la fin du voyage tandis que l’autre moitié se dit que c’est ok si ça doit se finir ici, après tout ce voyage nous a comblés, on sait vivre ensemble chichement, nos yeux sont remplis de belles images, nos cœurs plein de gratitude. Manu culpabilise d’imposer un arrêt au voyage, il a l’impression de faire foirer le voyage. Sont-ce les excés ? L’angoisse du retour ? L’envie refoulée de continuer en Turquie ? Tout ça à la fois ?… Le lendemain, j’erre dans la ville à la recherche d’antidouleurs. Je réussis aussi à faire le plein d’eau chez le gentil pépiniériste près de notre bivouac. Nous ne manquons de rien. Allez, il ne reste plus qu’à lâcher prise.

Les jours passent à marcher et jouer sur la plage et à faire l’école dans Slowpy chauffé par le soleil. Je reprends mes étirements, un peu de yoga et méditation.

Nous découvrons deux tortues mortes sur la plage et ajoutons à nos projets la visite d’un centre de protection des tortues marines au Sud de la Grèce. C’est une pause qui fait du bien finalement. Sauf cette douleur qui ne passe pas pour Manu et qui inquiète. Il arrive à marcher à faire des petites balades mais le lendemain, pas d’amélioration, au contraire. On finit par redémarrer quand mon copilote peut s’asseoir sans trop de douleur. On traverse des paysages magnifiques où l’on découvre la culture de coton.

Mais au bout de six jours, Manu ne vas toujours pas vraiment mieux. Il n’a pratiquement plus de médicaments. A Fanari, je demande à une maman qui se balade sur la plage, s’il y a un médecin dans le village. Trois appels plus tard, elle me dit que nous avons de la chance parce qu’il vient une demi-journée par semaine et c’est justement aujourd’hui, là tout de suite. Je remballe notre campement en un éclair et file me garer devant son cabinet. Le médecin entre dans Slowpy et préfère confier Manu à l’hôpital le plus proche.

Un ange-gardien

Nous voilà partis pour Xanthi. Je livre Manu aux urgences, ambiance mortifiée dans les troupes : et s’ils le gardaient ??? Manu commence à se dire que s’ils veulent opérer, il demande un rapatriement… Une adorable infirmière offre un jus d’orange aux garçons. Pour Manu, ça sera deux injections de décontractant et anti-douleur. Les infirmières se chamaillent gentiment pour savoir qui va piquer les fesses du Français. La gestion de la carte de sécu européenne à l’air compliqué, on ne nous fait rien payer, un vrai service public ! A la sortie, je laisse Manu sur un fauteuil roulant, avec les garçons, le temps que j’aille chercher Slowpy. Un homme nous interpelle et nous demande en bon français si nous avons besoin d’aide. Je demande où est la pharmacie la plus proche. Il est avec une amie qui est venue se faire soigner une vilaine coupure au doigt. Ils m’emmènent en voiture à la pharmacie et me ramènent à l’hôpital. Ça va, les Grecs ont l’air, eux aussi, sympas ! Zoé propose qu’on se gare sur le parking du LIDL près de chez elle. Ce n’est pas exactement le bivouac de nos rêves mais vu l’ambiance, ça fera l’affaire. L’impression de toucher le fond… Mais c’est sans compter sur son immense bonté : elle nous invite à dîner chez elle ! Elle nous a dit avoir cuisiné pour dix alors qu’elle est seule et elle se demandait justement avec qui partager ses légumes mitonnés avec du riz. Les injections faisant effet, Manu réussit à monter jusque chez elle.

Elle a aussi cuisiné plein de petits gâteaux traditionnels de Noël ces derniers jours. On se régale avec les melomacaronis : des noix et du miel qui fondent dans la bouche, huuuum ! Zoé est orthodoxe et nous apprend plein de choses sur sa religion. Plus de 200 jours par an, elle pratique une forme de jeûne : aucun aliment d’origine animale, de la tempérance, la non agressivité, l’absence de jugement et une parole juste… Tout cela fait grandement écho aux méditations forcées de Manu ces derniers jours… La vie sait placer sur notre route les anges gardiens qu’il nous faut quand il le faut…


Le lendemain, Zoé nous guide jusqu’aux gorges de la rivière Nestos. Un très joli sentier serpente entre la rivière et de hautes falaises. Il se poursuit sur quarante kilomètres jusqu’aux montagnes. Ca me démange les papattes. Ca sera pour une prochaine fois. Mon blessé récupère doucement, au chaud dans Slowpy, occupé à trier les photos pour préparer l’article sur la Turquie.
Puis on grimpe par une route en lacets vers deux monastères. On renonce au premier car une meute de chiens campe sur la piste. Zoé a été mordue il y a deux ans et a encore très peur. Ça m’agace de renoncer par peur. J’ai envie de prendre un bâton et d’y aller mais la peur a contaminé Noé. Les chiens errants semblent être une vraie problématique en Grèce. Les habitants sont nombreux à renoncer à aller se balader dans les forêts à cause d’eux mais les pouvoirs publics n’interviennent pas. Le deuxième monastère est fermé mais on peut entrer dans la cour. Zoé fait brûler des cierges pour nous.
A notre retour dans Xanthi, je pars en centre-ville avec les garçons, objectif : croquer notre premier gyros : un pain pita garni de viande, sauce blanche et crudités. Miam ! On passe la soirée chez Zoé, une amie à elle passe et du haut de son âge certain fait une démonstration de gym à Manu.


Le lendemain, je sors sur la pointe des pieds de bonne heure pour aller au marché avec Zoé. On y arrive un peu avant 9h et je me rends compte qu’à cette heure-là, les chalands sont encore en train de déballer. Ils sont moins matinaux qu’en France ! Je fais le plein de noix, noisettes, amandes et thé grec, le sidéritis.
Puis nous reprenons la route après avoir bu un dernier café avec Zoé. Elle nous offre un petit sapin de Noël et une mini-crèche pour Slowpy.

La Chalcidique et Sithonia

Notre objectif : être à Thessalonique aux environs de Noël. Nous avons l’embarras du choix pour les bivouacs des jours suivants.

La côte est magnifique : petites dunes, pistes et longues plages. Entre deux averses, on fait de belles balades dans le sable.

Joseph trouve un coquillage vivant et nous l’adoptons : il s’appelera Gudule, il nous tire la langue (ou plutôt le pied) dans son bocal, nous intrigue et nous surprend. Grâce à lui, on apprend plein de choses sur les bivalves.

Le 18 décembre est pluvieux et froid. Nous passons par les montagnes avant la neige. Nous traversons Arnéa et sommes étonnés par le nombre de restaurants de ce village loin de tout. Vu la météo, je décrète qu’il est temps de se mettre au chaud dans l’un d’eux. S’ensuit un repas de carnivores. La spécialité locale est la viande grillée : saucisses et souvlakis (brochettes).

Nous apprendrons plus tard, qu’Arnéa marque la mi-trajet pour les habitants de Thessalonique en route pour la mer et que l’arrêt restaurant est comme un rituel.


Le lendemain, nous commençons la visite de la Chalcidique : une région faite de trois presqu’îles montagneuses : une avec le Mont Athos (dont l’entrée est interdite à femmes et enfants – boycott !), puis Sithonia et enfin Kassandra la plus à l’Ouest. Sur la route de Sithonia, à Nikiti, nous succombons avec délice aux talents d’un pâtissier français (Tacoco).

Je savoure la tarte au citron tant rêvée, Manu et Joseph font dans le chocolat et Noé a rendez-vous avec un cœur aux fruits rouges. Même son pain se mange comme du gâteau ! Plus loin, un adorable menuisier nous offre un énorme sac de copeaux de bois pour nos toilettes sèches et un grand sac robuste pour en stocker dans la soute.

Sous un beau ciel bleu, nous avançons sur la presqu’île, paradis d’eaux turquoises et de montagnes avec vue sur le mont Athos qui reste pudiquement caché par les nuages.

Hélas, dès le lendemain, la grisaille est de retour, ce qui ne nous empêche pas de rêver : nous avons un gros coup de cœur pour une maison sur une petite colline ceinturée d’eau bleue.

On s’imagine vivre là avec Nadine et Jean-Marie qui vivent actuellement chez nous. Lui pourrait garer son bateau juste en bas, Nadine et moi irions nager, Manu cultiverait ses plantes médicinales sur les terrasses, les enfants grandiraient en Robinson… Comme nous repassons par Nikiti, nous retournons à la pâtisserie. Aymeric, le pâtissier est présent. Il est breton et son métier l’a fait beaucoup voyager. Il a même exercé sur un paquebot de croisière cinq étoiles. L’amour d’une grecque et la qualité de vie l’ont fait se poser ici.

Objectif « Noël à Thessalonique » maintenu !

Le lendemain, le ciel est encore plus bas, le froid plus mordant, l’humidité plus prégnante. On décide de fuir la Chalcidique en tournant le dos à Kassandra, envie de ville et de lumières ! Sur la route de Thessalonique, on trouve même de la neige ! Les enfants et moi sommes surexcités, Manu beaucoup moins, il voit le degrés de menace s’élever…. Quel beau cadeau d’avant Noël !

On a bien bricolé quelques décorations de Noël dans Slowpy mais loin de la famille et des illuminations, entre mer et plage, on avait du mal à se projeter dans la magie de Noël.
Le froid nous fatigue et n’aide pas Manu à récupérer de ses douleurs dorsales. En quelques clics, je dégotte une chambre d’hôtel pas chère à Thessalonique. Après 1h30 de galère, on finit par réussir à se garer sur le front de mer. Nous terminons le trajet en vélo et échouons à 22h dans un dortoir assez spartiate.

Qu’importe, il y a un radiateur bouillant et une douche chaude. Bonheur ! Les garçons s’endorment en dévorant deux livres sur la mythologie grecque et la Grèce antique achetés à la toute jeune librairie française Le Livre Ouvert. On vous recommande chaleureusement ce commerce !


Le vendredi 22, nous partons tous les quatre explorer à pied la ville de Thessalonique. Je suis aux anges car je craignais que Manu ne soit pas suffisamment remis de ses problèmes de dos.

Thessalonique est la deuxième ville et le deuxième port de Grèce après Athènes et le Pirée. Le centre-ville a été entièrement reconstruit après un grand incendie en 1917. La circulation y est dense jusqu’au centre et le front de mer bétonné.

Une longue piste cyclable et une belle promenade améliorent considérablement le bord de mer Nous l’abordons par les hauteurs, à la recherche des églises byzantines inscrites par l’Unesco sur la liste du Patrimoine mondial de l’Humanité. On en profite pour comprendre la structure des églises byzantines. Il y en a une dizaine.

Les deux lieux saints que j’ai préférés sont d’une part Ossios David, katholikon de l’ancien monastère de Latomou où l’on peut voir une magnifique mosaïque d’un Christ assis sur un arc en ciel et d’autre part le monastère des Vlatadon, havre de paix toujours en activité d’où l’on a une vue magnifique sur toute la ville.

Il y avait là un chat incroyablement câlin qui a ravi les garçons. Manu lui a été touché l’église Agios Dimitrios qui comme son nom l’indique, abrite les reliques de Saint Dimitri, le Saint que Zoé aime particulièrement.

Manu y fera brûler un cierge pour Zoé. Vers 14h30, nous avons déjeuné dans un très bon restaurant (To Inglis) où trône une affiche en français de soutien aux républicains espagnols : escargots à l’ail, cèpes au fromage fumé, risotto, foie de veau grillé. Les grecs arrivent pour déjeuner quand nous finissons, fument et parlent fort. Nous ne sommes pas encore au rythme grec visiblement !

En fin d’après-midi, nous rencontrons Bruno, un Français qui vit ici avec femme et enfants. Le feeling est bon, il est agréable et intéressant. Rendez-vous est pris pour déjeuner ensemble le lendemain ! Samedi matin, nous allons aux marchés Modiano et Kapani : les étals de bouchers sont sanguinolents à souhait : tête de chèvres et carcasses pendues, billots de bois et coups de haches pour découper les carcasses…

Nous choisissons des brochettes de poulet pour notre réveillon de Noël le lendemain. Manu trouve chez un herboriste toutes les plantes dont il a besoin pour soigner ses intestins et son dos. Les Grecs utilisent beaucoup les plantes et les herboristeries sont nombreuses. Nous goûtons la bougatsa, pâte feuilletée à la crème servie tiède, un régal !


Puis nous retrouvons Bruno et sa petite famille. Nous passons un très bon moment avec eux et ils nous gâtent énormément avec un repas à la grecque : ils commandent plein de plats qu’on partage ! Riz au poisson, courgettes frites, saucisses, feuilles de vigne, purée de fèves, tzatziki, salade d’aubergines, fromage pané… Puis ils viennent visiter Slowpy. Leur garçon semble conquis 😉


Le dimanche 24, nous visitons le musée du tombeau de Philippe de Macédoine le père  d’Alexandre le Grand à Vergina. C’est un magnifique musée souterrain installé dans un tumulus reconstitué comme celui qui abritait les tombes retrouvées par les archéologues. On a été subjugués par l’incroyable beauté d’une couronne de feuille de chêne en or, d’une finesse incroyable. Il y aussi les armes du roi dans un état de conservation exceptionnel : armure, épée, cuirasse avec des boutons en tête de lion, bouclier… Les tombeaux eux-mêmes ressemblent à des petits temples. On s’est senti dans la peau de l’archéologue qui a fait cette découverte : le choc d’une vie pour lui !

Un noël avec le Mont Olympe !

Nous avons été très gâtés sur la route : une vue magnifique sur le Mont Olympe sous le soleil de fin d’après-midi. Zeus est resté caché dans les nuages au sommet, le Mytikas qui culmine à 2918m.


Nous voilà au réveillon de Noël tant attendu par les enfants. J’ai la sensation d’avoir déjà reçu beaucoup de cadeaux avec le voyage : rencontres, paysages, couchers de soleil, partages en famille… N’empêche, on a un pincement au cœur de voir nos familles fêtant Noël sans nous. Un beau moment Skype et Messenger nous permet de se relier à eux quelques minutes. Nous voilà prêts à nous réunir juste nous quatre autour du feu et de la marmite.

Nous sommes sur une très belle plage avec vue sur le Mont Olympe. Lentilles au lard au menu ! Nous partageons avec deux pêcheurs. En retour, ils nous offrent une bouteille de tsipouro maison, des pommes et des gâteaux pour les enfants. Partager, n’est-ce pas l’essentiel de ce moment ?

Une fois les petits couchés, nous préparons la table pour le lendemain matin : une vassilopita géante (nous apprendrons après que c’est le gâteau traditionnel du nouvel an) et tous les cadeaux cachés sous un drap de bain 😉


Le 25, nous ouvrons les yeux éblouis par un beau soleil !

Les cadeaux, les cadeaux !! : Chaussettes chaudes, bouillottes, pull tout doux, appareil photo, sifflets, montre, musique pour valser avec l’amoureux, musique grecque, presse-agrume, masque de plongée, cafetière turque et café… petit, utile et pratique quoi 😉

C’est un 25 à la page paradisiaque où on trouvera même le moyen de faire un cours de science, sur l’optique !

Menu du midi : nos brochettes au barbecue. On fait une photo qui nous servira de carte de voeux ! Nous nous endormons heureux.

 

Au pays de Chiron…on glane des fruits bons !

Le 26 nous mettons le cap sur le Pélion, péninsule au Nord d’Athènes. Nous découvrons que le 26 est férié en Grèce en voulant visiter le site de Dion et nous tombons par hasard sur une fête de village où l’on nous offre une assiette de gratons et de légumes.

Pour les orthodoxes, c’est apparemment le retour du gras et de l’animal dans leur régime. Un peu trop lourd pour nous … et la musique un peu trop forte, les Grecs aiment les décibels vraisemblablement.
Nous faisons une pause utilitaire à Larissa, objectif lessive, séance internet dans un café pour Manu, coiffeur pour moi et marché avec les garçons. Une virée efficace qui satisfait chacun. Nous récupérons 10kg de linge lavé, séché et plié en 2h pour 10€. J’arrive à faire comprendre à la coiffeuse ce que je veux et suis un peu surprise : ici on fait un premier shampoing, on coupe puis on relave puis on coiffe puis on met tout ce qu’on peut sur une tête : laque, gel, gomme. Certaines fument aussi. Et il y a le café bien sûr. Le marché est très agréable, beaucoup de fruits et légumes qui semblent sortis du jardin. Une mamie râle : Joseph et Noé goûtent toutes les olives de son étal comme ils s’étaient habitués à le faire en Turquie. Visiblement, ici, ça ne se fait pas, oups, pardon. Et Manu a eu son compte de temps seul.


Nous terminons l’année dans une région qui nous a totalement conquis : le Pélion, le pays des Centaures. Les copains nous ont prévenu, les routes montent et descendent raides et tournicotent bien ! Mais on a trouvé le truc pour franchir des sommets avec Slowpy : mettre le chauffage et la ventilation à fond et ouvrir grand les fenêtres. Le moteur chauffe un peu mais nous n’atteignons plus jamais le rouge avec cette technique 😉

Dans le Pélion, on a tout aimé : la nature généreuse (des kilos de kiwis, de pommes, d’oranges, de kakis, de citrons glanés dans des vergers abandonnés), une gastronomie alléchante (nous n’avons jamais retrouvé des saucisses égalant les fameuses spetzofaï), des paysages grandioses, des villages traditionnels bien conservés, vivants et accueillants autour de leurs places plantées de platanes millénaires (vous avez déjà fait un câlin avec un arbre de ce genre ? Nous oui, c’est totalement bouleversifiant).

Joseph nous a scotché dans un village, il y avait un centaure représentait sur le pavage de la place et il nous dit : « Oh c’est Chiron ! », trés honnêtement il était bien le seul à savoir qui était ce Chiron. Donc il nous a expliqué : le Centaure qui a entraîné Achille, Jason, Herakles, et d’autres… Et voilà, on le laisse lire on le laisse lire et voilà ce que ça donne ! Il s’instruit le bougre ! (Il dévore les Pearcy Jackson depuis plusieurs jours). Pour ce qui est de l’itinéraire, nous sommes d’abord montés à Makrinitsa, village typiquedu Pélion (vue à couper le souffle sur Volos) puis nous avons rejoint la côte Est par le col de Agrioleukes (arrêt bonhomme de neige), Zagora, Anilio (coopérative de femmes à ne pas rater pour faire le plein de confitures, miel, crisse marine, vassilopita, pâtes), Plaka, crique de Fakrista (un grand moment, on a cru qu’on n’en remonterait jamais tant la route était raide et sinueuse et ça nous a valu une nuit d’angoisse), Afissos et extrémité Sud du Pélion puis remontée jusqu’à Volos.

Un réveillon sur la plage… mythique !

Pour le 31, nous étions à nouveau sur une plage, à Afissos, autour de notre marmite pour une purée de citrouille accompagnée de spetzofaï.

On s’est gaiement enfumés avec de bois d’olivier et du romarin, on a dansé sur une playlist de valses et savouré les bulles d’un vin doux autrichien à l’abricot. Je m’étais auparavant livrée à mon rituel annuel : saluer l’année écoulée en marchant, le temps de remercier pour les bons moments et de saluer dame Nature qui nous accueille. Manu et Noé ont veillé un peu tout les deux, ça leur a fait du bien je crois.

 

Véro (et un soupçon de Manu)

La suite : Janvier en Grèce

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